Deux semaines après les élections générales en Namibie, et la victoire de la Swapo, l’opposition conteste toujours l’élection. Pendant le scrutin, de nombreux problèmes logistiques, notamment le manque de bulletins, avaient obligé la commission à allonger l’élection de plusieurs jours. La justice namibienne a autorisé l’opposition à accéder aux documents de la commission électorale pour vérifier qu’il n’y a pas eu d’irrégularités.
Avec cette décision de justice, les partis d’opposition auront la liste complète de chaque vote dans chaque bureau. Leur objectif est de prouver que l’élection ne s’est pas déroulée comme prévu, qu’il y a eu des irrégularités et donc qu’il est légitime d’en contester le résultat, à savoir la victoire de Netumbo Nandi-Ndaitwah, de la Swapo, le parti historique au pouvoir depuis trente-quatre ans.
Si l’opposition ne reconnaît pas cette victoire, c’est que le scrutin avait été largement perturbé par des problèmes logistiques, notamment un manque de bulletins. Cela a entraîné des files d’attentes interminables de citoyens qui patientent jusqu’à tard dans la nuit pour glisser leur bulletin dans l’urne. Une élection prolongée de trois jours a également été mise en place dans certaines villes.
L’espoir d’engager une procédure d’invalidité des résultats
Finalement, la commission a bien déclaré un vainqueur. Mais pour l’opposition, il aurait fallu tout recommencer depuis le début, et réorganiser ces élections générales.
La nouvelle présidente doit prendre ses fonctions en mars prochain. Elle balaye les accusations d’irrégularité d’un revers de la main : « Je n’écoute même pas ces critiques », déclare-t-elle.
De son côté, avec ces documents officiels de la commission en main, le principal parti d’opposition Les patriotes indépendants pour le changement (IPC) espère trouver de quoi engager une procédure d’invalidité des résultats.
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