92,8 milliards de FCFA. Cette importante somme est pour les paysans. C’est ce qui leur revient pour le compte de la campagne cotonnière 2018-2019. Les conditions de vie de ces braves producteurs que sont les paysans s’améliorent et font reculer ainsi la pauvreté.
C’est du jamais vu. Les membres du Gouvernement sont les premiers à prendre connaissance du point de la campagne cotonnière 2017/2018 au cours du conseil des ministres du mercredi 06 juin 2018.
Pour cette campagne, la production est de 597.986 tonnes pour une superficie totale emblavée de 530.145 hectares. Faut-t-il le souligner, cette production cotonnière bat des records inespérés. Ce qui étonne davantage, c’est que les paysans ont réalisé un tel exploit sans subvention du Trésor public depuis deux ans. Selon les chiffres communiqués, avec cette production de 597.986 tonnes pour la campagne 2017-2018, c’est un accroissement de 222% par rapport à la campagne 2015-2016 dont la production est de 269.222 tonnes et subventionnée. Un net accroissement de 32,6% de la production entre la campagne 2017-2018 et celle passée (2016-2017).
Pour cette campagne, le chef de l’Etat a fait preuve de transparence en demandant la publication des chiffres.
Et parlant de chiffres pour le compte de cette campagne 2017/2018, en termes financiers, la valeur de la production est estimée à 155.335.838.260 de FCFA.
En ce qui concerne les flux financiers, 92.874.714.138 de FCFA vont dans les poches des paysans soit 91.266.831.760 FCFA au titre du montant net qui leur est versé; 1.194.746.960 de FCFA au titre des frais versés sur prestations et 413.135.468 FCFA au titre des frais versés au titre de la gestion des intrants.
En ce qui concerne les transporteurs, ils empochent un total de 47.579.208.300 de FCFA dont 19.713.309.000 FCFA au titre du coton graine ; 9.761.074.820 FCFA au titre de la fibre de coton ; 10.131.446.080 FCFA au titre de la graine de coton ; 5.544.960.000 FCFA au titre des intrants engrais et enfin 2.428.418.400 FCFA au titre des intrants pesticides.
Quant aux autres effets induits, ils s’établissent à 9.511.838.640 FCFA dont 1.651.616.640 FCFA de prestations diverses aux manutentionnaires; 7.706.100.000 FCFA aux transitaires ; et 154.122.000 FCFA aux contrôleurs.
Si nous récapitulons, plus de 11,1 milliard vont au trésor public. Avec cet exploit ; c’est le coton qui donne de l’argent au Trésor public. Toute chose qui démontre la pertinence et la justesse des réformes engagées dans le secteur notamment la réhabilitation de l’accord cadre entre le gouvernement et l’interprofession.
Après seulement deux années de réformes, la production du coton au Bénin a plus que doublé. Elle passe de 269.222 tonnes pour une superficie emblavée de 306.808 hectares pour la campagne 2015-2016 à près de 600.000 tonnes pour celle de 2017/2018 (597.986 tonnes pour 530.145 hectares emblavés). En analysant ces résultats, on remarque une amélioration constante du rendement à l’hectare avec 877,48 kg à l’hectare en 2015-2016, 1,077 tonne à l’hectare en 2016-2017 et 1,128 tonne en 2017-2018, soit un accroissement de 4,6% par rapport à la campagne 2016-2017.
Ce succès n’est rien d’autre que le résultat des réformes faites dans ce secteur depuis deux ans par le chef de l’Etat, Patrice Talon. Pour la première fois, Etat, producteurs, égreneurs, transporteurs et autres acteurs de cette filière ont le sourire. L’avenir s’annonce radieux, surtout avec la décision du gouvernement d’augmenter le prix d’achat du coton graine aux producteurs dès la campagne 2018-2019.
La renaissance de la filière coton a impacté tous les corps de métier intervenant dans la chaîne de la filière. De même que les conditions de vie des paysans et tous les acteurs de la chaîne ainsi que l’économie nationale.
Il faudra saluer la remise de la filière coton entre les mains des acteurs à travers l’Association interprofessionnelle du coton (Aic). Et ce qui a changé positivement est la non subvention de l’Etat qu’il faut saluer. Désormais, en effet ; l’Etat ne subventionne plus le coton. L’Etat a mis fin aux dizaines de milliards investis dans les subventions avec à la clé des campagnes à pertes, contrairement à cette donne qui se fait encore dans certains pays producteurs de coton dans la sous-région. Au contraire, au mettre titre que les acteurs (producteurs, égreneurs, transporteurs, etc) l’Etat jouit pleinement des fruits de cette embellie. La filière a généré des ressources pour le budget national à hauteur de 11 milliards FCFA. L’Etat perçoit en effet une taxe de 10 FCFA/kg perçu au cordon douanier
Comme dit supra, la renaissance de la filière coton impacte positivement la vie et l’économie du pays. Il y a, entre autres, l’amélioration des revenus des producteurs et de leurs conditions de vie, l’amélioration concomitante des productions vivrières, la création d’emplois directs et indirects. La pauvreté recule et reculera davantage.
Ces exploits sont possibles grâce à la vision et la clairvoyance du chef de l’Etat, Patrice Talon qui a promis hisser le coton béninois au premier rang dans la sous-région.