Le Sénégal a commémoré ce dimanche 1ᵉʳ décembre le 80ᵉ anniversaire de la tragédie de Thiaroye, l’un des pires crimes coloniaux de l’histoire. Le 1ᵉʳ décembre 1944, l’armée française ouvrait le feu sur ses propres soldats, des tirailleurs africains qui demandaient le paiement de leur solde. Quatre-vingt ans plus tard, alors que de nombreuses zones d’ombre persistent encore sur le déroulement des faits et le nombre de victimes, les autorités sénégalaises veulent inscrire cet évènement dans la mémoire collective. Une cérémonie s’est déroulée, ce dimanche 1ᵉʳ décembre, au camp militaire de Thiaroye….dans une lourde atmosphère de tristesse.
Il sonnait 11h (GMT) ce 1er décembre 2024 lorsque le président Bassirou Diomaye Faye fit son entrée au camp militaire de Thiaroye après le dépôt de gerbes de fleurs au cimetière de la même ville. Il était accompagné pour la circonstance de ses homologues de la Mauritanie, de la Guinée Bissau, de la Gambie, des Comores et du Gabon.
On a noté avant, les ovations nourries qui ont salué l’entrée du Premier ministre Ousmane Sonko.
Selon le professeur François Adébayo Abiola, présent sur les lieux de commémoration et que nous avons pu joindre au téléphone, ce qui est fort pendant les deux heures de la cérémonie, c’est la tristesse qu’on lisait sur tous les visages : une cérémonie pas comme les autres.
« Peu de personnes ont pu autour de moi retenir leurs larmes surtout lorsque le représentant du président Emmanuel Macron délivrait son message. Moi-même je n’ai pas résisté », a déclaré l’éminent professeur.
« Une véritable tragédie, une si énorme trahison pour remercier ceux qui ont offert leur jeunesse et leur vie pour vous délivrer du nazisme », ajoute le Professeur Abiola.
« Une véritable tragédie, une si énorme trahison pour remercier ceux qui ont offert leur jeunesse et leur vie pour vous délivrer du nazisme »
Faut-il le rappeler, avant le président du Sénégal, le président de la Mauritanie a, en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, décliné ce que les africains sont en droit d’attendre maintenant de la gouvernance mondiale.
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