Sénégal : Le Pastef revendique une « large victoire » aux élections législatives

Afrique

La majorité présidentielle revendique la victoire aux élections législatives de dimanche, la plupart des votes ayant déjà été dépouillés.

Elle affirme que le parti au pouvoir, Pastef, a remporté la victoire avec une « large majorité ».

Une victoire du Pastef donnerait au président Bassirou Diomaye Faye un mandat fort pour mettre en œuvre le programme radical de réformes économiques et sociales sur lequel il a été élu en mars.

Le président Macky Sall a dans un tweet félicité Pastef.

Il en est de même pour son ancien Premier ministre Amadou Ba et le maire de Dakar Barthelemy Dias. Ils ont concédé la victoire du PASTEF alors que le décompte des voix était toujours en cours.

Les résultats départementaux seront publiés le mardi 19 novembre à minuit, et ceux à l’étranger seront communiqués le mercredi 20 novembre à midi. Les résultats finaux, publiés par la Commission nationale de recensement des votes, devront être disponibles au plus tard le vendredi 22 novembre à minuit.

Le scrutin s’est déroulé pacifiquement dans tout le pays dimanche, bien qu’il y ait eu des affrontements sporadiques entre les partisans des différents partis à l’approche des élections.

« Nous sommes fiers du peuple sénégalais et nous voudrions le remercier pour la large victoire qu’il a donnée à Pastef », a déclaré à la BBC le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck Sarre.

Pastef n’a pas indiqué le nombre de sièges qu’il a remportés. Il a besoin de 83 sièges pour obtenir la majorité à l’Assemblée nationale qui en compte 165.

Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont eu du mal à faire adopter leurs réformes au cours des derniers mois au sein du parlement dominé par l’opposition.

Peu après son accession à la présidence, M. Faye a nommé M. Sonko, son mentor politique à qui il était interdit de se présenter à la présidence, au poste de Premier ministre.

Les deux hommes ont fait campagne en promettant la rupture.

Le président Faye, le plus jeune dirigeant élu d’Afrique, âgé de 44 ans, a promis des réformes économiques, la justice sociale et la lutte contre la corruption, ce qui a trouvé un écho auprès de nombreux jeunes.

Le nouveau gouvernement qui sera mis sur pied à l’issue de ce scrutin sera probablement confronté à d’importants défis dans un pays en proie à des taux de chômage élevés et à des finances publiques chancelantes.