Bénin : Théodore Holo se prononce sur l’affaire coup d’Etat

Economie & Tech

Au Bénin, l’affaire coup d’Etat défraie la chronique. Au nombre des récentes réactions, celle du Professeur Théodore Holo, ancien président de la Cour constitutionnelle. Dans le JT 13h de Eden TV ce mardi 05 novembre 2024, il fait saboir que « c’est un abus de parler de coup d’Etat ».

Théodore Holo réagit sur l’affaire présumée de tentative de coup d’Etat contre le président Patrice Talon. Il a donné son point de vue sur Eden TV ce mardi 05 novembre 2024.  « C’est un abus de parler de coup d’Etat », souligne l’ancien président de la Cour constitutionnelle.  Car, dit-il, un coup d’Etat suppose « la conquête par une autorité instituée en violation de l’ordre constitutionnel ». Ce n’est pas le cas dans le dossier pour lequel l’homme homme d’affaires Olivier Boko, et l’ancien ministre des sports Oswald Homeky sont poursuivis.

L’ancien président de la Cour constitutionnelle explique que «les personnes citées n’ont aucune fonction qui leur permette d’exercer une autorité qui leur servirait de fondement pour violer l’ordre constitutionnel ». En ce qui concerne le statut des deux personnes accusées,

Théodore Holo fait savoir que Olivier Boko est toujours un homme d’affaires, et Oswald Homeky, un ancien ministre des sports.

Même au poste de ministre des sports, Oswald Homeky n’a pas les moyens de violer l’ordre constitutionnel. Il y a peut-être « menace sur la sécurité de l’Etat », « atteinte à la sûreté de l’Etat. Il y a peut-être volonté de rompre l’ordre constitutionnel », explique Théodore Holo. L’homme de droit souligne qu’il revient aux juristes, aux magistrats de le définir et l’apprécier.

Théodore Holo rejette toute conquête du pouvoir en violation de l’ordre constitutionnel, et formule le vœu que dans ce dossier, le droit soit dit.

Olivier Boko et Oswald Homeky

Interpellés dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 septembre 2024, pour des faits présumés « d’atteinte à la sureté de l’Etat, blanchiment de capitaux, et corruption d’agent public » ; Olivier Boko et Oswald Homeky ont été déposés en prison. A la demande de leurs avocats, la chambre d’appel des libertés et de la détention de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu, jeudi 31 octobre 2024, une décision. Les deux hommes ne bénéficieront pas d’une remise en liberté formulée par leurs conseils. Le séjour carcéral de Boko et Homeky devra se poursuivre durant le reste de la procédure les concernant. Le dossier est pendant devant la CRIET.