Le nombre de détenus en France a atteint un nouveau record au 1er octobre, avec 79.631 personnes incarcérées contre 78.969 le mois précédent, selon des chiffres du ministère de la Justice consultés mercredi par l’AFP.
En un an, ce sont près de 5.300 personnes supplémentaires qui sont incarcérées dans les prisons françaises, qui souffrent d’une surpopulation chronique.
Au 1er octobre, les prisons françaises comptaient 62.279 places opérationnelles avec une densité carcérale établie à 127,9%. La densité atteint les 155% en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines. Elle atteint ou dépasse les 200% dans 14 établissements ou quartiers.
Selon les chiffres du ministère de la Justice, 3.810 détenus sont contraints de dormir sur un matelas au sol contre 2.480 le 1er octobre 2023.
Parmi les personnes incarcérées, 21.049 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif.
Au total, 95.712 personnes étaient placées sous écrou au 1er octobre. Parmi elles, on compte 16.081 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.
La France figure parmi les mauvais élèves en Europe en termes de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l’Europe.
Des mesures ont pourtant été prises pour tenter de remédier à ce problème, telles que l’interdiction des peines de prison de moins d’un mois, l’aménagement des peines ou encore le développement de travaux d’intérêt général. Mais celles-ci s’avèrent insuffisantes.
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