Sur fond de conflit entre Israël, le Hamas et le Hezbollah, l’UE accueillait ce mardi 15 octobre un dîner de travail entre ministres des Affaires étrangères pour préparer le premier sommet commun des chefs d’États et de gouvernements de l’Union européenne et des six pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar). Économie et surtout géopolitique seront à l’ordre du jour.
Les questions économiques, commerciales, climatiques et numériques font partie des sujets sur la table pour des Européens désireux d’intensifier leurs relations avec les pays du golfe Persique – en particulier sur l’approvisionnement énergétique – mais le partenariat stratégique lancé en 2022 est aussi l’occasion de discussions approfondies sur la situation au Proche-Orient.
En arrivant mardi soir à la première session avec le Conseil de coopération du Golfe, le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg a largement insisté sur le besoin pour les Européens de mettre l’Iran face à ses responsabilités au Proche-Orient. Et pour ce faire, la coopération avec les pays du golfe Persique sera cruciale.
Préoccupations partagées
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell souligne la nécessité d’une implication des pays du golfe Persique ; selon lui, ils partagent les mêmes préoccupations que les Européens à un moment où la région menace de s’embraser encore plus.
« Nous avons le même intérêt à œuvrer à une paix durable en Israël, en Palestine, dans toute la région », estime Josep Borrell qui craint une contagion du conflit jusqu’à la Corne de l’Afrique, le golfe Persique ou la mer Rouge.
