Gestion de la commune d’Abomey-CalavI : Retards dans l’exécution des marchés publics et faible taux de consommation du budget 2024

Economie & Tech

La commune d’Abomey-Calavi souffre d’une maladie : faible taux de la consommation du budget qui lui a été alloué au titre de l’exercice 2024. Ce qui est à la base des retards observés dans l’exécution de nouveaux contrats.

Selon les informations, plusieurs facteurs sont à la base du faible taux de consommation du Budget exercice 2024, de la commune d’Abomey-Calavi.

Pour son budget de fonctionnement, par exemple, la mairie a dépensé 5,8 milliards FCFA sur 9,3 milliards FCFA. Ce qui est déplorable est que 26% des dépenses sont liées aux dettes des années antérieures, soit 1,5 milliard FCFA.

Concernant le Budget total d’investissement (10,7 milliards FCFA), les dépenses réelles sont chiffrées à 5,2 milliards FCFA (soit 49%). Mais sur ce volet aussi, il est à noter que 51% des dépenses d’investissement concernent des dettes des années antérieures, soit 5,5 milliards FCFA.

Analysant cette situation, 24 heures au Bénin écrit que de nombreux problèmes sont à la base de ce faible taux de consommation du Budget exercice 2024 de la commune d’Abomey-Calavi.

D’abord, il y a le poids des dettes héritées de la gestion de la mandature antérieure. Le montant de ces dettes antérieures se chiffre à 7 milliards FCFA.

Il a été constaté que la mandature précédente a laissé des dépenses sur des marchés publics passés sans visa du contrôle financier ou sans disponibilité financière.

Par ailleurs, il a été constaté des manipulations sur les contrats, avec des changements de sources de financement sans prise d’avenant.

Pis, certains contrats n’ont pas été correctement enregistrés, ce qui a compliqué leurs suivi et règlement.

La conséquence est que l’actuel conseil communal, installé deux ans après le début de la mandature, gère encore les dysfonctionnements laissés par l’ancienne administration.
Ce qui explique les retards observés dans l’exécution des nouveaux marchés publics, limitant ainsi la capacité de la commune à engager et exécuter de nouveaux projets, surtout avec des prestataires qui sont réticents à soumissionner aux appels d’offres en raison du non-respect des délais de paiement.

Aujourd’hui,  l’administration communale actuelle n’arrive pas à améliorer le taux de consommation de son budget. Triste.

S.E.