Après plus de 100 jours passés à la tête de la fédération béninoise de Volleyball, le nouveau président qui connaissait la maison apris le temps de prendre ses marques. Il s’est livré dans un exercice de compte rendu aux acteurs de cette discipline. Il parle entre autres du retour du projet « les Ado de grande taille au volley ». Le président Ali Yaro parle également de la dernière participation des clubs béninois au dernier championnat d’Afrique. Entretien.
Les 4 Vérités : Bientôt 4 mois que vous avez pris les rênes de la fédération béninoise de volley-ball. Que peut-on retenir en termes de bilan d’activités durant cette période?
Ali Yaro : C’est vrai que depuis le 13 janvier 2018, nous avons été élus à la tête de la fédération béninoise de volley-ball. Et avant cette élection, nous étions déjà dans la maison et connaissons un peu ceux dont les acteurs de volley-ball avaient besoin. Ainsi, tout juste après les élections, nous avons fait le tour des acteurs pour d’abord les remercier et ensuite recueillir les attentes des uns et des autres que nous avons exposé en réunion du comité exécutif qui s’en est inspiré pour valider ses priorités pour les 4 prochaines années. Dans notre programme, nous avons décidé d’encourager la participation de nos équipes aux compétitions internationales afin d’avoir des joueurs aguerris dans nos équipes nationales. C’est ainsi que nous avons eu deux équipes masculines (l’As Finance et l’As Police) qui étaient au Caire dans le cadre de la coupe d’Afrique des clubs champions. Deux autres également (Énergie dames et Entente hommes) étaient à Lagos pour la même compétition dans la zone 3. En dehors de ces participations, il y a eu l’ouverture de la saison dans toutes les ligues, précisément celles qui sont en règles vis à vis de la fédération en thème de mandat. Les ligues qui n’ont pas encore renouvelé leur comité sont attendues très prochainement. Ce samedi, c’est la ligue de l’Atlantique Littoral qui va tenir son assemblée générale. Et juste après, elle lancera sa saison. Dans l’Ouémé ce sera pareille. Dans le zou, cela a été fait et dans deux semaines, il sera procédé au lancement de la saison. Dans le Mono Couffo, c’est ce samedi 05 mai que la saison sera officiellement lancée. Pour finir sur la question, permettez-moi de vous dire que nous avons également participé à l’Assemblée générale de la zone 3 en mars dernier.
Le Bénin a aussi accueilli une compétition de beach-volley il y a quelques semaines.
Oui, oui.Mais cette compétition n’est pas officielle. Elle est juste une initiative de certains pays de la sous-région (Ghana, Togo, Bénin) qui, suivant un partenariat, ont décidé d’organiser des rencontres amicales. Des matches de préparation qui vont permettre aux joueurs d’être en jambe. Et c’est dans ce cadre que ledit tournoi a été initié. Il a connu la participation des U19 du Togo et du Bénin. Le mois prochain, le même tournoi sera organisé à Lomé et nous y serons aussi. Tout cela pour que nos joueurs puissent bien aborder la prochaine compétition officielle à laquelle ils prendront part à Abidjan. Le 10 mai prochain, la fédération organisera pour le compte de l’année 2018, la 1ère édition du tournoi open de beach-volley en hommes et dames. Ce sera sur la plage de Fidjrossè. La deuxième édition aura lieu du côté d’Avrankou, vu que nous avons décidé de décentraliser cette activité de beach-volley. Pour les autres éditions, elles auront lieu à Parakou, Abomey ou Bohicon. Il faut aussi retenir que juste après le tournoi de Lagos, la confédération a attribué au Bénin l’organisation de deux éliminatoires couplés. C’est-à-dire les éliminatoires des jeux africains de la jeunesse et les éliminatoires du championnat d’Afrique des cadets. Les clubs béninois vous l’avez dit tantôt ont pris part à des tournois continentaux.
Quelle appréciations faites-vous des performances de ces clubs ?
D’abord, c’est une grande satisfaction que ces clubs (As Police et As Finance) aient pu participer effectivement à ces championnats. Surtout l’étape du Caire. L’année dernière, ces deux clubs étaient à Tunis. Et vous savez, qu’en matière de résultats, qu’en matière de performance, il faut la régularité. Donc, si ces deux institutions fortes de l’État, le ministère des finances et le ministère de l’intérieur nous appuient d’une certaine manière en étant régulièrement sur ces compétitions, ce serait une très bonne chose. J’ai lancé un signal fort à ces deux équipes qui sont quand voit bien aujourd’hui les équipes qui raflent tout, on se rend compte que ce sont celles qui étaient présentes depuis une vingtaine d’années. Si nous voulons jouer les hauts des tableaux, nous sommes forcément obligés d’être réguliers. Par rapport aux résultats, il y a un pas qui a été franchi. En 2017 du côté de Tunis, nos deux équipes confondues sont revenues avec une seule victoire. Mais du côté du Caire, l’équipe de l’As Financeest rentrée avec trois victoires. Tandis que la Police en a eu deux. C’est déjà un plus et je suis sûr que si on continu dans cette forme de régularité d’ici là, on doit pouvoir atteindre les 10 premières places dans le classement africain. Alors, juste après ça nous étions à Lagos ou c’est la même satisfaction. D’abord, ce n’était pas évident qu’Entente soit de la partie. Malgré que ce club ait été informé dès le début, mais c’est à la dernière minute que l’état-major a donné son approbation. Au finish Entente s’en est sorti avec une cinquième place au niveau de la zone pour une première participation. C’est un résultat a salué. Pareil du côté de l’Energie qui est une jeune formation des dames qui n’a commencé que l’année dernière. Elle était aussi pour une première à Niamey pour une compétition régionale. Ensuite, a pu se qualifié pour les phases finales du championnat national qui s’étaient déroulés à Natitingou. Alors si cette équipe dame de l’Energie a pu aller affronter le Ghana et le Nigéria du côté de Lagos, donc je crois que j’ai des équipes qui doivent pouvoir nous représenter les années à venir.
Alors Mr le président tout récemment à la fin du 1er trimestre le ministère des sports a remis les subventions 2018 allouées à chaque fédération, quelles sont vos appréciations ?
D’abord dire merci à l’Etat à travers le ministère en charge du Tourisme, de la Culture et des Sports qui a tenu parole. Puisque le ministre Homeky avait promis remettre nos subvention au plus tard la fin du 1er trimestre afin que les uns et les autres soient situer. Le plus important ce n’est pas forcement avoir les sous, mais c’est d’abord de savoir combien vous ai réservez pour vos activités. Cela permet de faire son calendrier en conséquence par rapport aux priorités. Ou mieux commencé par chercher des ressources additionnelles. Donc déjà, à la fédération de Volleyball, nous nous sommes satisfaits parce qu’il y a trois ans nous avons eu que 5 millions, en 2017, 20 millions et cette année on passe à 22 millions. Je crois que nous devons être satisfaites, contrairement à d’aucun qui pense que nous sommes déclassé. Au niveau du comité exécutif nous nous sommes dit qu’avec cette somme nous devrons pouvoir faire beaucoup. Aussi, en début de mandat, j’ai été clair et dit que quel que soit le montant qu’on nous attribuera ce n’est pas évident qu’on puisse aller chercher une médaille olympique. Pour aller sur le toit de l’Afrique ce ne sera pas très facile. Mais notre vision est principalement le développement de la discipline. Au Bénin, je crois que nous voulons bien se faire examiner à ce niveau-là. Nous avons des chantiers qui sont ouvert et nous allons nous battre pour leurs réalisations. Mais nous souhaiterons que l’état à travers le ministère qui met les sous à notre disposition puisse à un moment donné venir nous évalué pour voir à quoi ces fonds ont servi. Cela pourra permettre au gouvernement de voir làoù il faut diminuer ou augmenter.
En remettant les chèques, le ministre Homeky a souhaité que les fédérations priorisent plus les compétitions sous régionales et africaines. Au niveau du Volley ball cette vision est-elle partagée ?
Comme vous pouvez l’imaginer au Volley les compétitions internationales sont précédées des éliminatoires. Vous ne pouvez pas aller à l’internationale les yeux fermés et espérer gagner des médailles. Donc, le ministre ou le gouvernement ont parfaitement raison. Et comme au niveau des sports de main on ne participe à aucune compétition en s’inscrivant ondoit jouer obligatoirement les éliminatoires. Prenons le cas du Bénin, on est tenu de battre le Nigéria, le Ghana, le Niger, la Côte d’Ivoire et les autres avant de prétendre aller à l’internationale. Nous avons été clairs, nous allons choisir des priorités. Nous allons nous permettre d’aligner des jeunes à certaines compétitions au niveau de la sous-région. C’est pourquoi nous organisons des championnats des ligues et c’est les meilleurs qui joueront la phase finale.
Monsieur le président, le projet Volleyball de détection des adolescents de grande taille, on en est où ?
C’est un projet qui l’année passée a été mis en stand bail par faute de financement. Un projet pareil ne s’aligne pas toujours sur les subventions de l’Etat. A un moment donné nous avons eu quelques appuis au plan local et même par moment au niveau international. Suite à ça la fédération internationale nous a évalué et nous a suggéré d’autres orientations. Surtout ils ont souhaité que nous descendions encore un peu l’âge des enfants pour mieux en bénéficier. C’est avec plaisir que nous avons réinscrit ce programme à partir de 2018. La recherche de financement est en cours pour relancer ce projet. Il y a trois ans quand nous avons commencé ce projet, la plupart de ces jeunes sont dans les clubs de l’élite aujourd’hui voir même dans les sélections. Dès que le financement sera bouclé on le met en application.