Brice Ogoubiyi, rédacteur en chef du quotidien « Nouvelle Expression » et l’Amicale des retraités de la presse, ont, ce jeudi 3 mai 2018, au CODIAM à Cotonou, célébré la journée mondiale de la presse à travers une messe d’action de grâce pour le repos des âmes des professionnels des médias suivie d’un atelier sur deux thématiques clés. Au cours de cette cette journée, le Rédacteur en chef est revenu sur le rapport de Reporter sans frontière, controversé, selon lui.
Célébrer autrement la journée mondiale de la liberté de la presse. C’est le choix qu’a fait Brice Ogoubiyi, rédacteur en chef du quotidien « Nouvelle Expression » en collaboration avec l’Amicale des retraités de la presse. A cet effet, deux activités majeures ont eu lieu, ce jeudi, à Cotonou.
La première est une messe d’action de grâce pour le repos des âmes des professionnels des médias disparus. La seconde, elle, a consisté à un workshop sur deux thématiques clés : « 03 mai, des origines à nos jours » animé par Léon Brathier et « la question de l’éthique et de la déontologie dans les médias » par Noël Allagbada.
Au cours de l’eucharistie, le père célébrant Crépin Magloire Acakpovi, directeur de la publication du journal confessionnel « La Croix » a souhaité que Dieu montre Sa miséricorde et Sa paix aux défunts. Le célébrant a aussi insisté sur le rôle d’un journaliste dans une société. « Le rôle du journaliste qu’il soit croyant ou non, catholique, musulman, protestant, animiste, c’est d’être témoin et couloir de transmission de l’information vraie dans un but constructif pour la société. La trame commune de notre engagement, c’est la vérité, la vérité des faits », a-t-il indiqué. Pour y parvenir, le directeur de la publication de la Croix du Bénin a estimé que « cela exige de nous le sens de responsabilité sociale. » Sans cela, le père Magloire Acakpovi a martelé que le journaliste qui va contre sa conscience travaille pour sa propre ruine et la ruine de la société.
Quid du rapport de Reporters sans frontières
La fin de la messe d’action de grâce a laissé place au workshop qui a d’abord démarré par une allocution de Brice Ogoubiyi, rédacteur en chef du quotidien « Nouvelle Expression ». Dans son adresse, il a fait savoir que le thème de la célébration de l’édition de cette année : « Médias, Justice et Etat de droit : les contrepoids du pouvoir », « nous interpelle davantage sur la place et le rôle des médias dans la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. » C’est fort de cela que cette journée apparaît donc comme une journée de réflexion-méditation et de remise en cause quant à l’exercice de la profession. Aussi, s’est-il penché sur le dernier classement de Reporters sans frontières sur le Bénin. Pour le co-initiateur de la rencontre de CODIAM, ce classement (84ème sur 180) est sans appel avec une régression de 6 points comparativement à l’année dernière. « Quoique ce rapport soit controversé, nous n’allons pas occulter les problèmes spécifiques liés à l’exercice de la profession dans notre pays. L’un de ces problèmes reste l’amélioration des conditions de travail et de vie de chaque professionnel des médias », a soulevé Brice Ogoubiyi.
Le co-organisateur de la journée a toutefois promis accompagner les associations faîtieres dans leurs differentes initiatives pour une prise en compte des réalités sur le terrain lors des prochains rapports de RSF.
Cette question soulevée s’est invitée dans les différentes communications animées par les aînés de la corporation. Ces échanges qui ont lieu entre l’ancienne génération, la nouvelle génération et celle montante (étudiants en journalisme à HECM) ont permis aux uns et aux autres de se rendre à l’évidence que la menace qui plane sur la vie des médias est économique. D’où l’importance de revisiter la Déclaration de Windhoek sur la presse et le code de l’information et de la communication