Arsenal est passé tout près d’infliger à Manchester City sa première défaite à domicile depuis deux ans, mais les Gunners ont été repris sur le fil par les Mancuniens (2-2) ce dimanche 22 septembre à l’Etihad Stadium, dans un choc explosif marqué par de nombreux faits de jeu.
Cette fois-ci, Manchester City a eu chaud. Au terme d’un choc beaucoup plus animé que ceux des saisons passées, les Mancuniens ont arraché le match nul contre Arsenal à la toute dernière seconde (2-2) après avoir longtemps buté contre des Londoniens réduits à dix en seconde période. « Nous devons aller là-bas pour prouver que nous avons de nouveau progressé, que nous pouvons faire jeu égal », annonçait Mikel Arteta avant le match, et l’entraîneur d’Arsenal ne s’est pas trompé.
Les Gunners s’avançaient dans ce choc face à City – quadruple champion en titre et roi incontesté de Premier League – forts de la meilleure défense d’Angleterre (un seul but encaissé et trois clean sheets depuis le début de la saison) grâce à sa redoutable charnière centrale. Mais comme souvent à l’Etihad Stadium, les filets n’ont pas mis longtemps pour trembler.
Après avoir lancé les hostilités en jouant des coudes avec Saliba sur un ballon aérien (4e), Haaland n’a fait qu’une bouchée de Gabriel sur un service en profondeur de Savinho avant d’ajuster parfaitement David Raya pour ouvrir le score (8e, 1-0). Le géant norvégien s’est offert par la même occasion son 100e but toutes compétitions confondues avec Manchester City, et déjà son 10e inscrit cette saison en seulement cinq matchs disputés dans le championnat anglais.
Dépassés et sans solution dans le début de match, les Gunners ont subi de plein fouet le pressing et l’intensité mise par leurs adversaires. La dynamique des Mancuniens a ensuite été coupée net avec la blessure de Rodri, qui s’est effondré sur la pelouse en se tenant le genou. Dans la foulée, Arsenal a enfin lancé sa rencontre en égalisant grâce à un superbe ballon enroulé de sa recrue Riccardo Calafiori (22e, 1-1).
Il a fallu deux tentatives à Gabriel pour assommer les Cityzens mais après une première tête non cadrée (38e), le Brésilien a surgi sur corner pour venir propulser le ballon à bout portant dans la cage d’Ederson (45e+1, 1-2). Mais la joie des Gunners a été de courte durée, puisque Leandro Trossard a ensuite écopé d’un carton rouge sur un geste d’humeur (45e+8).
Les Gunners très proches de l’exploit
En supériorité numérique, les Mancuniens ont logiquement lancé le siège sur le but d’Arsenal, contraint de déployer toute sa panoplie défensive pendant les 45 dernières minutes. Et le verrou londonien a longtemps tenu malgré les tentatives cadrées de Haaland (48e, 59e), Walker (58e) ou encore Gvardiol (62e) qui se sont tous heurtés à un David Raya impérial dans le but des Gunners.
Pep Guardiola a pourtant tout essayé pour arracher l’égalisation, mais les entrées de Foden (70e) et Grealish (78e) n’ont pas permis à City de trouver la faille dans la muraille dressée face à eux. De plus en plus frustrés au fil des minutes, les Cityzens ont rarement inquiété leurs adversaires en fin de match, à part sur une volée puissante de Gvardiol une nouvelle fois bien repoussée par Raya (87e), auteur de sept arrêts pendant la rencontre.
Mais après avoir résisté à dix pendant quasiment une heure, les Gunners ont laissé échapper la victoire à la toute dernière seconde avec l’égalisation de Stones (90e+8, 2-2). Un scénario cruel pour Arsenal, tout près d’infliger à City sa toute première défaite à domicile depuis la venue de Brentford (1-2) en novembre 2022. Une véritable éternité pour un record d’invincibilité.
Avec ce résultat miraculeux, City reprend la tête du classement et conserve deux points d’avance sur son adversaire du jour. « Nous avons créé une bonne rivalité avec Arsenal. Avant c’était avec Jürgen Klopp (l’ancien entraîneur de Liverpool), maintenant c’est différent », a commenté Pep Guardiola, l’entraîneur de Manchester City, après le match. Voilà qui promet un nouveau duel haletant cette saison, au cours de laquelle les Gunners devront batailler plus que jamais pour enfin réussir à remporter ce bras de fer qui dure depuis trois ans en Angleterre.
