Un homme a été placé en garde à vue mais le Secret Service a reconnu ne « pas être sûr à l’heure actuelle que l’individu ait pu tirer sur les agents ». Et, a fortiori, rien ne dit que l’homme interpellé ait même ouvert le feu vers l’endroit du golf où jouait Donald Trump. Cependant, cette nouvelle « tentative d’assassinat » a de quoi relancer le débat sur les difficultés posées par la sécurisation de l’ancien président.
La question avait déjà été soulevée au lendemain de la première tentative d’assassinat lors du meeting de Butler, en Pennsylvanie, en plein air. Le FBI avait été très critiqué et le dispositif de sécurité entourant l’ancien président renforcé après l’ouverture d’une enquête. Même si à nouveau, le pire a été évité, une enquête devra déterminer comment un tueur potentiel a pu s’approcher de l’ancien président.
Cauchemar sécuritaire
À entendre tous les experts du renseignement qui s’expriment dans les médias américains depuis vingt-quatre heures, la passion de Donald Trump pour le golf est un cauchemar d’un point de vue sécuritaire. Sur ce type de terrain ouvert, les lignes de mire pour un tireur potentiel s’étendent sur des centaines de mètres à la ronde, avec de très nombreux angles morts. Les arbres et arbustes sont parfaits pour se cacher et le tireur de ce dimanche était justement positionné dans l’un d’eux, à 500 mètres de l’ancien président américain.
Impossible de tout fermer
Il est par ailleurs est impossible de fermer tout le périmètre à chaque fois qu’un ancien président veut se consacrer à sa passion de la petite balle blanche. Lorsque Barack Obama jouait à l’époque de son mandat, c’était sur une base militaire, forcément sécurisée. Le golf de West Palm Beach, lui, est cerné de trois routes à forte circulation et il est impossible de tout fermer, a confirmé dimanche le shérif du comté lors d’une conférence de presse.
Ce lundi 16 septembre, la campagne de la présidentielle américaine entre Kamala Harris et Donald Trump bascule dans une nouvelle dimension au lendemain de la deuxième tentative d’assassinat présumée contre le candidat républicain.
L’arrestation dimanche d’un homme armé d’un fusil AK-47 qui avait rôdé sur le terrain de golf de Donald Trump en Floride est intervenue le même jour où des nouvelles alertes à la bombe affluaient à Springfield, dans l’Ohio, une petite ville du Midwest au coeur de conspirations dirigées par les républicains contre les immigrés
Joe Biden s’est dit « soulagé » que son rival n’ait « pas été touché », rapporte l’AFP. Le président âgé et physiquement affaibli de 81 ans, qui quittera le pouvoir le 20 janvier, a réaffirmé qu’il n’y avait « aucune place pour la violence politique ou pour n’importe quelle forme de violence dans notre pays ».
Le milliardaire Elon Musk, partisan de Trump, a été critiqué après avoir publié, puis supprimé, sur X, un post dans lequel il soulevait la question de savoir pourquoi personne n’avait tenté de tuer Biden ou Harris, ont rapporté des médias américains. Mme Harris s’est déclarée de son côté « profondément perturbée par la possible tentative d’assassinat de l’ancien président Trump ».
De leur côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont condamné la tentative d’assassinat présumée. Le Kremlin, pour sa part, a estimé que c’était le signe d’une « intensification » de la campagne électorale américaine.
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Trump impute sa tentative d’assassinat présumée à la «rhétorique» de Biden et Harris
Donald Trump a imputé lundi 16 septembre sa nouvelle tentative d’assassinat présumée à la « rhétorique » de Joe Biden et Kamala Harris.
Le candidat républicain a affirmé à Fox News que le suspect « adhérait au discours de Biden et Harris, et a agi en conséquence ». « Leur rhétorique fait que l’on me tire dessus », a dénoncé l’ancien président américain.