Au Tchad, quatorze enfants et leur professeur sont décédés jeudi 5 septembre en raison des pluies torrentielles. Le drame s’est déroulé dans le village de Tissil, canton de Guerrie, province du Ouaddai, dans l’est du pays. Les pluies et les inondations font des milliers de victimes et de sinistrés ces dernières semaines dans de nombreux pays sahéliens ou d’Afrique centrale comme le Mali, le Niger, la Libye, le Soudan ou le Tchad, où cette nouvelle tragédie allonge la liste des victimes et des sinistrés.
Le bâtiment dans lequel se trouvaient les quatorze élèves et leur marabout a été frappé par la foudre, dans la nuit de mercredi 4 à jeudi 5 septembre. Le gouverneur de la province du Ouaddai, Bachar Ali Souleymane, s’est rendu ce vendredi 6 septembre sur les lieux en compagnie du ministre de l’Administration du territoire du Tchad, Limane Mahamat, pour constater les dégâts et présenter leurs condoléances aux familles des victimes.
La foudre, en frappant la maison, a provoqué l’effondrement de deux pièces, sur les trois que comptait le bâtiment, explique le gouverneur à RFI.
Une « situation tragique »
En plus des quinze morts, deux enfants ont été blessés, mais leur vie n’est pas en danger. D’autres bâtiments ont été endommagés dans le village, mais légèrement, toujours selon le gouverneur.
Dans un communiqué diffusé jeudi, le Premier ministre tchadien Allah-Maye Halina a déploré une « situation tragique ». Il a aussi assuré que les autorités locales étaient « mobilisées pour porter assistance et soutien aux victimes et à leurs proches. »
Ces quinze morts s’ajoutent aux quelque 145 personnes qui avaient déjà perdu la vie depuis le début de la saison des pluies au Tchad, un bilan a minima en date du 25 août, publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans le pays. Il recensait déjà, il y a presque deux semaines, plus de 964 000 personnes – 166 000 ménages – sinistrées, avec 70 000 maisons détruites, 250 000 hectares de champs engloutis et 29 000 têtes de bétail emportées.