La Communauté Nationale des Dignitaires des Cultes des Morts Yoruba « Oro-Egun-Abikou-Guèlèdè-Gounouko (CONADICUMOYO) demande aux autorités d’interdire jusqu’à nouvel ordre, les cérémonies publiques des cultes (Egun-gun) dans toutes les communes du Bénin.
« Les violences de toutes sortes constatées lors des grandes cérémonies des cultes Egun-gun », ne plaisent pas aux responsables de la Communauté Nationale des Dignitaires des Cultes des Morts Yoruba « Oro-Egun-Abikou-Guèlèdè-Gounouko (CONADICUMOYO). Les dignitaires l’on fait savoir à travers un communiqué conjoint signé par Baba ADÉCHINA Gbododjou Luc, Baba ADÉLAWA Robert Famouyiwa et Baba OGOULOLA C. Basile.
Selon les dignitaires, les cultes endogènes font l’objet d’un désordre, d’une banalisation à nulle autre pareille. Il est noté une « recrudescence des actes de vandalisme, de désacralisation, de profanation voire de sacrilège lors des manifestations spectaculaires des cultes des morts ancestraux Yoruba ‘’Egun-gun’’ dans certaines villes de notre pays ».
Face à cette situation qui tend à ternir l’image et le prestige de ces cultes, les dignitaires ont pris des mesures conservatoires.
Il s’agit de la suspension de toutes les manifestations liées à ces cultes à l’exception de celles de grande envergure initiées par l’Etat béninois, ceci en attendant la mise en place des Cellules de base des Comités exécutifs locaux dans les arrondissements ; l’interdiction formelle à titre définitif des manifestations spectaculaires des tams-tams des revenants ‘’Egun-Egun’’ dans tout le département du Littoral ; l’interdiction de la prolifération des autels ‘’Ojubo’’ érigés dans presque tous les coins de rue ; le bannissement à titre définitif de la sortie de tous les revenants en toges agressives irrégulièrement appelés ‘’Tailleur, Shango, Adjanan kpatakpo, etc. ’’, porteurs de chicottes et des objets tranchants ; l’interdiction de la pratique des cultes ‘’Oro’’ , ‘’ Abikou’’ dans la ville de Cotonou et périphéries car seules les forêts sacrées sont les lieux de prédilection pour la pratique de ces cultes.
La CONADICUMOYO rappelle que « les manifestations culturelles ne doivent s’opérer que dans le cadre strict de la collectivité familiale ».