(Les bénéficiaires formées sur la fabrication de fertilisant et pesticide biologique liquide afin de préserver l’environnement, freiner la dégradation des sols et lutter contre les ravageurs des produits maraichers)
Au Bénin, CREDEL ONG ouevre dans la lutte contre les effets du changement climatique. Mandaté par le projet BENKADI-BENIN conduit par la plate-forme des acteurs de la société du Bénin (PASCiB), cette organisation non gouvernementale vient de renforcer les capacités de plusieurs associations de femmes maraîchères de Ouèssè et Dassa. Les bénéficiaires ont été formées les 14 et 16 août 2024 sur la fabrication de fertilisant et pesticide biologique liquide afin de préserver l’environnement, freiner la dégradation des sols et lutter contre les ravageurs des produits maraichers.
Le Centre de Recherche et d’Expertise pour le Développement Local (CREDEL ONG) est mandaté par le projet BENKADI-BENIN conduit par la plate-forme des acteurs de la société du Bénin (PASCiB) pour la mise en œuvre des activités terrains dans les Communes de Dassa-Zoumé et Ouèssè. Les activités du projet sont articulées à corriger les inégalités telles que « les communautés affectées par l’érosion côtière, la dégradation des écosystèmes, et la déforestation, en particulier les femmes, les jeunes et les personnes vivant avec un handicap au Bénin, réalisent leur droit au développement et sont résilientes aux effets du changement climatique ». Mercredi 14 et vendredi 16 août 2024 s’est déroulée respectivement dans les Communes de Ouèssè et de Dassa-Zoumé une formation pratique des associations femmes maraichères sur la fabrication de fertilisant et pesticide biologique liquide. La thématique de la formation est intitulée « Renforcer les capacités adaptatives des associations de femmes et de jeunes dans les secteurs de l’agriculture (maraîchage écologique, production de compost à base de produits locaux) et miniers (exploitation de sable lagunaire)».
Au total neuf (09) groupements de femmes ont été formés dans les deux Communes d’intervention à raison de cinq (05) dans la Commune de Ouèssè et quatre (04) dans la Commune de Dassa-Zoumé.
Cette activité est conduite par le Chef Projet BENKADI au niveau CREDEL.
Dans un premier temps le formateur est revenu sur le contexte de mise en œuvre du projet.
C’est dans l’optique de répondre aux défis posés par les changements climatiques que cette formation est initiée. L’objectif est de permettre aux femmes bénéficiaires de préserver l’environnement et de freiner la dégradation des sols par l’utilisation abusive des engrais chimiques.
Le premier module de formation est consacré à la fabrication du fertilisant liquide à base des produits locaux qui ne nécessite pas beaucoup de dépense avant de les approprier. Les produits locaux utilisés sont composés de fientes de volailles, de bourse de vache, des feuilles légumineuses, de l’eau et de sac de jute. Après la phase de démonstration de cette technique facile à répliquer et très efficaces en termes de restauration des sols dégradés et d’optimisation de leur fertilité plusieurs femmes ont pris l’engagement de reprendre la formation à tous les membres de leur groupement et ceci sous houlette des animateurs CREDEL de zone d’intervention.
Le deuxième module de cette formation est la fabrication du pesticide liquide biologique. Elle permet à ces braves femmes de disposer d’arme solide pour lutter contre les ravageurs des produits maraîchers. Il existe plusieurs types de pesticide liquide biologique. Etant donné que les exploitations maraichères sont souvent dérangées par les chenilles, larves, les mouches, les criquets et citadelles, la formation a été orientée dans le but d’apporter de solution biologique à ces maux à travers la formation sur les pesticides biologiques qui luttent contre ces différents insectes. Les produits locaux utilisés sont composés de feuilles de neem, de savon noir.
Il faut préciser qu’une cinquantaine de femmes dans la Commune de Ouèssè et une trentaine dans la Commune de Dassa ont bénéficié de ces deux modules de formations.
A la fin des deux modules de formation, les bénéficiaires n’ont pas caché leurs impressions. Madame ABREWA Angèle, qui a suivi la formation dans la Commune de Dassa, a beaucoup remercié les organisateurs et le partenaire financier de ces modules de formation. « Cette formation m’a appris à restaurer mon exploitation maraichère dégradée depuis des années. L’utilisation des engrais chimiques aggrave davantage la dégradation mais avec ces techniques à base des matières organiques, je suis certaine de restaurer la fertilité de ma superficie », a-t-elle confié.
Quant à Madame AKOGNINOU Cécile qui a suivi la formation dans la Commune de Ouèssè, elle exprime sa satisfaction des deux modules de formation reçues. « Cette formation m’a permis d’acquérir des compétences essentielles pour améliorer nos pratiques agricoles tout en respectant l’environnement », dit-elle. Elle promet « appliquer ces nouvelles méthodes dans son champ et vulgariser à tous les exploitants agricoles de mon villages ».
A.V.D ( Avec S.E.)