Me Aboubakar Baparapé, président de l’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des Peuples (Odhp), raconte sur RFI l’arrestation de Frère Hounvi au Togo, alors que «rien ne lui a été notifié comme élément d’infraction»
Me Aboubakar Baparapé, avocat au barreau du Bénin et président de l’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des Peuples (Odhp), a pu le rencontrer mercredi 14 août. Selon lui, « l’un de ses ravisseurs a mis le coude sur son cou jusqu’à l’étouffement. Il a failli être étranglé ».
« Cela a été un enlèvement digne d’un western. Il était chez lui à Lomé, dans une banlieue de Lomé, il a traversé la rue pour acheter quelque chose chez une bonne dame en face de sa maison, a-t-il raconté. Quatre personnes l’ont abordé, des inconnus, mais il n’a pas eu le temps de réfléchir quand ils l’ont enlevé pour le jeter dans une fourgonnette. »
Selon son récit, il a été cagoulé, et un des ravisseurs a mis le coude sur son cou. Donc jusqu’à étouffement, quoi, il a failli être étranglé au cours du parcours et il en bavait, il a pratiquement perdu connaissance. Alors d’autres disaient de l’amener à la plage, d’autres disent non, c’est dans une forêt, voilà. C’est dans quelles conditions il a été enlevé et ramené au Bénin. Il est à la brigade économique et financière, on ne lui a rien dit pour l’instant, rien ne lui a été notifié comme élément d’infraction et susceptible de motiver, d’abord son enlèvement, ensuite maintenant à sa garde-à-vue.
RFI