La situation des dialysés au Bénin a été abordée en plénière ce jeudi 4 juillet à l’Assemblée nationale dans le cadre du contrôle d’action gouvernementale. Suite aux éléments de réponse de l’Exécutif sur la dialyse, l’honorable Casimir SOSSOU propose 04 solutions au Président de la République Patrice Talon.
Suite aux réponses du ministre de la santé Benjamin Hounkpatin, l’Honorable Sossou Casimir du groupe parlementaire Bloc Républicain a fait savoir que les mesures prises par le gouvernement jusque-là sont à saluer. Cependant, dit-il, il urge d’aller au-delà de 04 centres publics de prise en charge des dialysés au Bénin. Et pour ce faire, il suggère que chacun des 12 départements du pays soit doté de son centre avec la possibilité de rendre gratuits les trois premiers mois de dialyse. Plaidant le cas des dialysés, le député BR a fait 4 propositions au Président Talon.
Il s’agit :
1- Prise en charge systématique et gratuite pour les trois premiers mois à tout Béninois atteint d’insuffisance rénale
2- Doter tous les 8 autres départements d’unité de prise en charge de dialyse notamment le Couffo, le Mono, la Donga, l’Atacora, l’Alibori, les Collines et le Plateau
3- Doter tous les Centres de Santé d’Arrondissement d’un médecin et d’un laboratoire d’analyses biomédicale afin de limiter l’automédication
4- Rendre gratuit ou à moindre coût l’analyse de toute tisane inventée par nos tradi-thérapeutes ou herboristes afin de certifier soit l’efficacité desdites tisanes ou les déclarer impropres à la consommation afin de prémunir les populations de leur consommation
Pour rappel, dans le cadre du contrôle d’action du gouvernement, à travers une série de douze (12) questions orales avec débat, un député a invité l’Exécutif béninois à s’expliquer devant le parlement sur la situation des personnes dialysées.
En demandant des explications au gouvernement, le député souligne que la situation des dialysés reste inquiétant depuis 2018. Au député d’ajouter qu’il n’y a plus de prise en charge pour les patients dialysés, à part les agents de l’Etat. En l’absence d’une prise en charge de la part du gouvernement, le député fait savoir que les personnes dialysées « sont laissées à eux-mêmes, malgré le coût onéreux de la dialyse ». Pourquoi le gouvernement a-t-il arrêté la prise en charge gratuite des compatriotes autre que les agents de l’Etat ? Le projet ARCH dans son volet assurance prend-t-il en charge les dialysés ? Si non pourquoi ne pas l’intégrer ? Outre ces préoccupations, le député Arouna Issiaka cite des statistiques de l’Association des dialysés, mentionnant environ 470 décès entre 2019 et 2021, attribués à un manque de prise en charge. Il souligne également la disparité des coûts de dialyse entre le Bénin et le Togo voisin. C’est pourquoi il demande des explications au gouvernement et les mesures d’accompagnement pour la prise en charge financière, médicale et psychologique de nos compatriotes souffrants.Bas du formulaire
A.C.C.
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