À Bruxelles, les discussions sur l’attribution des postes clefs de l’UE pourraient se préciser lundi 17 juin. Le sujet doit en tout cas être abordé lors d’une réunion informelle des dirigeants des Vingt-Sept dans l’après-midi. Ces négociations sont traditionnellement longues et difficiles, puisqu’il faut tenir compte des équilibres politiques du Parlement, des préférences des États-membres et du profil des candidats. Mais plusieurs noms sont déjà donnés comme favoris.
Ursula von der Leyen est pressentie pour être reconduite à la présidence de la Commission. Son parti, le Parti populaire européen (PPE, classé à droite), est sorti victorieux des élections, et est en position de force au Conseil, où il compte une douzaine de dirigeants. Malgré une campagne difficile, l’Allemande est également la candidate de la stabilité.
Pour la présidence du Conseil – revendiquée par la deuxième force du Parlement, les socialistes – c’est le nom de l’ancien Premier ministre portugais António Costa qui circule, bien qu’il soit actuellement empêtré dans une enquête pour trafic d’influence, ce qui pourrait diminuer ses chances.
Reste le poste de chef de la diplomatie européenne et là, c’est la Première ministre estonienne Kaja Kallas qui est évoquée. Elle appartient à la famille centriste, et s’est fait remarquer pour son soutien actif à l’Ukraine. Mais rien à ce stade, rien n’est acté et les négociations pourraient encore déboucher sur des surprises.
Un accord formel devrait en tout cas être trouvé pour le prochain Conseil européen prévu le 27 et le 28 juin. Restera ensuite, pour la présidence de la Commission notamment, le vote du Parlement européen, qui doit approuver une éventuelle nomination. Et là, Ursula von der Leyen doit encore s’assurer une majorité.