Au Burkina Faso, la situation reste confuse depuis l’« incident de tir » qui a eu lieu mercredi après-midi, près de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et rapporté l’AIB, citant des sources sécuritaires. Cet incident aurait occasionné des blessés et des dégâts matériels dans la cour de la télévision publique, à l’heure du conseil de ministres, informe RFI.
Par contre, nos confrères de la RTB détaillent qu’il y a eu plutôt « deux blessés légers qui ont été pris en charge par le service de santé de la présidence du Faso et libérés », précisant qu’une délégation ministérielle conduite par le ministre de la Communication, Jean Emmanuel Ouédraogo a rendu visite auxdits blessés « avant d’aller constater les faits et encourager les équipes sur place ».
Des informations sur la Toile attribuées à l’AIB et faisant état d’une « explosion d’obus dans le palais présidentiel » et d’un « mouvement d’humeur des soldats » ont été démenties par l’Agence d’information.
RFI parlant e l’incident informe que les Burkinabés se posent toujours des questions sur ce qui s’est réellement passé. Et que des hélicoptères avaient survolé la zone une bonne partie de la soirée et beaucoup se demandent où se trouve le capitaine Ibrahim Traoré. De plus, dans une note ce jeudi 13 juin, le chef d’état-major général des armées a sonné l’alerte et a demandé que tous les soldats regagnent leur détachement pour se préparer à faire face à toute attaque.
Au Burkina Faso, dans son alerte, le général Célestin Simporé instruit les chefs de détachements d’intégrer les soldats dans le dispositif des volontaires pour la défense de la patrie et de maintenir « une force d’intervention rapide » pour se défendre et riposter en cas d’attaque. Suite à cette note, tous les soldats ont regagné leur caserne.
Selon une source sécuritaire, cette alerte est liée à la « situation interne » car « cela ne va pas », dit-il, faisant référence aux tirs entendus mercredi après-midi dans la cour de la télévision publique, présentés comme un « incident », malgré des blessés et plusieurs véhicules très endommagés.
Aucune apparition du président de la transition depuis mercredi
Dans un autre communiqué publié ce jeudi, l’état-major a dénoncé un faux texte diffusé sur les réseaux sociaux : « une réplique grotesque de la page Facebook de l’état-major général des armées dans le but de manipuler l’opinion publique à travers de fausses informations » est-il écrit.
Dans le même temps, l’armée acheminait des renforts à Dori, dans la région du Sahel, dans le nord-est du pays : « Ils sont chargés de progresser vers Mansila » nous confie une source sécuritaire. « Il y a un désastre là-bas. La base est entièrement tombée » confie la même source. Quant au président de la transition, il n’a fait aucune apparition ni déclaration depuis mercredi.
Avec RFI et AIB