Au Togo, les militaires férus des jeux de hasard et clients des sociétés illégales de placement d’argent ou autre entité de spéculation monétaire viennent de recevoir de la hiérarchie une interdiction formelle de jouer à ces jeux.
A travers un communiqué en date du 07 juin 2024 et signé du Chef d’Etat Major Général des Forces Armées Togolaises (FAT), le Général de brigade Dimini ALLAHARE, il est formellement interdit aux militaires de jouer aux jeux de hasard.
Selon les constats, nombre d’éléments des FAT jouent aux jeux de hasard et adhèrent à des sociétés illégales de placement d’argent communément appelées sociétés de trading. Ils y investissant leurs soldes ou leurs gratifications dans le but de faire des profits. Ce qui est aussi constaté, l’addiction s’en mêle et les appauvrit face à la malchance.
A Lomé, la capitale du pays, les militaires sont de plus en plus nombreux dans les casinos, les paris sportifs…avec à la clé des ravages financiers monstres et du profit pour les promoteurs. Cet état de chose sabote les efforts consentis par le commandement pour l’amélioration des conditions de vie et de travail du militaire togolais.
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Il faut aussi souligner le fait que l’adhésion des hommes en uniformes tend à donner une caution morale aux promoteurs des sociétés douteuses de placement d’argent qui extorquent des fonds aux populations et disparaissent les laissant dans le désarroi. Cet état de chose constitue un obstacle dans la conduite harmonieuse des procédures en cas de poursuite des promoteurs.
A travers un communiqué, le Chef d’Etat major Général des FAT appelle à l’exemplarité de tous ses éléments qui doivent refléter une image d’intégrité et de rigueur, dépourvue de toute cupidité.
Cette mesure prise au Togo devrait renforcer la lutte contre les structures illégales de placement d’argent. L’impact négatif sur les sociétés de jeux de hasard ne sera pas négligeable compte tenu de la part d’investissement des hommes en uniformes.
Au Togo, pour augmenter les recettes et réguler le secteur des jeux de hasard en pleine croissance anarchique, l’Etat a prévu dans la loi de finances 2024 un prélèvement de 5% sur les gains des loteries et autres jeux de hasard.
S.E.