Au Malawi, des opérations de recherche d’urgence sont en cours depuis ce lundi matin 10 juin après la disparition d’un avion militaire transportait le vice-président du pays, Saulos Chilima.
L’avion transportant le deuxième personnage de l’État, Saulos Chilima, et neuf autres personnes, était attendu à 10h02 précises lundi matin sur le tarmac de l’aéroport de Mzuzu, dans le nord du pays. Trois quarts d’heure après son décollage de Lilongwe, la capitale, située à environ 300 km plus au sud, il n’avait pas atterri.
« Je veux vous assurer qu’aucune ressource disponible n’est laissée de côté pour retrouver cet avion » a déclaré Lazarus Chakwera, affirmant « se raccrocher à chaque fibre d’espoir de retrouver des survivants » Selon lui, des militaires sont toujours à pied d’œuvre et visent en particulier un rayon de 10km près de la localité de Chikangawa, au centre du pays.
Le président malawite, qui a annulé un déplacement prévu aux Bahamas, a détaillé les conditions de la perte de contact avec l’appareil : à cause d’une mauvaise météo et de conditions de visibilité trop réduites, la tour de contrôle de l’aéroport de Mzuzu a instruit le pilote de faire demi-tour en direction de la capitale, puis le signal s’est éteint…
Vice-président de deux présidents différents
Économiste de formation, ayant travaillé pour plusieurs multinationales, Saulos Chilima est un personnage central de la vie politique local : colistier de Peter Mutharika lors de l’élection présidentielle de 2014, il en était devenu le vice-président avant de se présenter contre lui au scrutin de 2019. Un scrutin qu’il avait contesté et qui avait finalement été annulé par la Cour constitutionnelle en raison d’irrégularités.
En 2020, il avait fait alliance avec Lazarus Chakwera pour battre Peter Mutharika et, en échange, était revenu à la vice-présidence. Mais depuis, leurs relations ont été difficiles. En 2022, Saulos Chilima avait été accusé de corruption et suspendu. La suspension a été finalement levée le mois dernier par la justice, qui a annulé les poursuites.
Dans la foulée, son parti a affirmé qu’il serait candidat à la présidentielle de septembre 2025. Un scrutin que vise également Lazarus Chakwera.
