Les autorités sécuritaires du Togo ont remis ce jeudi 05 avril 2018, dans la matinée, de présumés « Gay-men » à leurs homologues du Bénin. Ces présumés escrocs de la toile ont été ramenés à Cotonou après quelques jours au Togo où ils ont trouvé refuge après le lancement de l’opération « Rambo »
Ils sont treize (13) présumés « Gay-men » (10 garçons et 03 filles) à être extradés hier matin du Togo vers le Bénin, sous les regards du Commissaire Mawuli Têko Koudouovoh, Directeur National de la Police Togolaise et Nazaire Hounnonkpe, Directeur général de la Police républicaine du Bénin.*
Détenteurs de vaudoun « Kininssi », « buveur de sang humain », ces présumés « Gay-men » sont de jeunes en quête de gain facile et dénués de tout scrupule. Certains s’adonnent aux crimes rituels à la recherche du bien matériel. Traqués par la police au Bénin, plusieurs ont cru avoir trouvé refuge au Togo où la police de ce pays ne leur a pas laissé le sommeil tranquille.
Des ordinateurs, des téléphones portables, des tablettes, des statuettes…sont, entre autres, les objets retrouvés avec ces jeunes, et remis à la police républicaines du Bénin. La cérémonie qui s’est déroulée à la Direction Générale de la Police Nationale a permis aux autorités togolaises de livrer ces présumés « gayman » . Ils seront présentés au Procureur de la république.
Selon des sources concordantes, en un mois, l’opération « Rambo » a permis de faire arrêter plus de 200présumés gay men sur le territoire béninois.
Intervenant sur la télévision nationale ce jeudi soir, le ministre de la sécurité, Sacda Lafia a expliqué que « La cybercriminalité est une délinquance mondiale qui a connu un essor avec l’avancée des technologies ». Depuis toujours, poursuit-il, « nous avons une unité spécialisée dans la lutte contre le fléau mais avec quelques faiblesses au départ. Aucun fétiche ne demande du sang humain. Mais les petits cybercriminels avides d’argent se sont tournés vers des féticheurs pour prendre ces genres de fétiches. En termes de lutte, dès qu’on va finir avec le RAVIP on va rependre avec l’enregistrement des numéros en collaboration avec les sociétés de téléphonie mobile ».
Parlant de la lutte contre ces petits délinquants, le ministre béninois de l’intérieur et de la sécurité publique a annoncé que les autorités béninoises « iront à la normalisation des activités de féticheurs parce qu’il en a qui sont des faux ». « Un fétiche qui demande du sang humain est un faux fétiche », souligne Sacca Lafia. Le ministre affirme qu’il en veux aux intellectuels. « Ils doivent amener normalement la lumière. Nous devons enseigner à la jeune génération que seule la solidarité et le travail fondent une société et non le fétichisme », a-t-il dit.
Jean-Louis KOGBEDJI
Le Général Hounnonkpè parle de la lutte contre la cybercriminalité au Bénin
Quelques semaines après le lancement de l’opération « Rambo », la police républicaine fait son premier bilan de la lutte farouche engagée contre la cybercriminalité au Bénin.
La moisson a été grande après la traque lancée contre ces jeunes cybercriminels qui perturbent la quiétude des populations et jettent du discrédit sur les dignitaires des religions endogènes. Plus de 200 arrestations déjà en un mois de traque, selon le Général Nazaire Hounnonkpè au micro de RFI.
« Le nombre est très important. On a dépassé déjà deux cents. Tous les jours on procède à des arrestations », informe le Général Nazaire Hounnonkpe, Directeur de la Police Républicaine.
Les cybercriminels béninois ont traversé un sale temps avec les éléments de Nazaire Hounnonkpè qui, par des descentes musclées, des interpellations, des écoutes téléphoniques, des témoignages, ont donné du fil à retordre à ces jeunes en quête du gain facile.
« Nous avons des équipements aujourd’hui qui permettent de tout retracer. Même quand l’appareil est vidé de ses appels et de ses messages, dès qu’on entre en possession du téléphone, on peut faire quelque chose », poursuit le patron de la police.
Les escrocs de la toile seront désormais poursuivis jusqu’à leur dernier retranchement selon le Général Nazaire Hounnonkpè, car l’Interpool est mis à contribution.