Selon une étude publiée dans la revue Science, la transmission du paludisme pourrait diminuer en Afrique dans les prochaines années, en raison du réchauffement climatique. Les résultats de cette étude, menée par trois chercheurs de l’Université de Leeds, en Angleterre, vont également permettre d’améliorer la lutte contre le paludisme.
Avec le réchauffement climatique et le manque d’eau qu’il entraîne, on s’attend à ce que le moustique responsable de l’épidémie de paludisme trouve moins d’habitats en Afrique. Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de l’étude ont cartographié beaucoup plus finement qu’auparavant les zones de précipitation sur le continent. Autre avantage, cette méthode leur permet de définir plus précisément les zones de contamination actuelles pour lutter plus efficacement contre l’épidémie.
Des actions plus dirigées et plus précises contre le paludisme
« Avec ces données, vous pouvez non seulement identifier où l’eau va se retrouver dans le paysage, mais également les propriétés de ces étendues d’eau, explique Mark Smith, professeur agrégé de l’Université de Leeds et principal auteur de l’étude. Est-ce qu’il s’agit de rivières qui circulent, ou bien de grandes flaques stagnantes, alimentées par les eaux souterraines ? Est-ce qu’il s’agit d’une rivière, qui après avoir débordé dans une plaine, laisse plusieurs cours d’eau isolés lorsque l’eau repart ? Avec ce genre d’informations, vous pourrez mieux cibler votre stratégie d’intervention contre le paludisme et l’adapter à ces conditions écologiques. »
Des actions plus dirigées et plus précises, une avancée importante, alors que la lutte contre le paludisme manque de moyens financiers. Une bonne nouvelle donc, mais qui ne doit pas occulter le fait que le continent s’assèche avec le réchauffement climatique signifie moins de paludisme, mais aussi moins d’eau pour les populations.