À Marseille, ce 8 mai 2024, la flamme olympique entame son parcours sur le sol français. La cérémonie d’arrivée de la flamme olympique débute par une gigantesque parade maritime, avec 1 024 bateaux inscrits pour escorter le Belem dans les rades nord puis sud de la cité phocéenne. Après l’accostage à 19h (heure de Marseille), face à la Canebière, le premier porteur à s’emparer de la flamme est le nageur français Florent Manaudou, champion olympique de natation, sacré en 2012 à Londres.
Avec le début du parcours de la flamme, c’est un peu la dernière ligne droite pour l’organisation des Jeux de Paris 2024. D’ici au 26 juillet et la cérémonie d’ouverture, il reste tout de même du pain sur la planche pour faire en sorte que ces 33ᵉ JO soient une réussite, alors que Paris avait été désigné lors de la 131e session du CIO à Lima, au Pérou, le 13 septembre 2017.
Parmi les chantiers en cours, la question de la propreté de la Seine reste une des priorités pour les organisateurs. Star de ces Jeux, le fleuve qui traverse la capitale française accueillera la cérémonie d’ouverture, les épreuves de triathlon et de natation marathon. L’actuelle maire de la capitale Anne Hidalgo avait pris l’engagement en 2016 que la baignade dans la Seine serait possible, en faisant un pilier du dossier de candidature pour l’organisation des Jeux. Elle a prévu de s’y baigner en juin.
Régler le plus vite possible la question de la sécurité
Autre point chaud, la sécurité. La cérémonie d’ouverture « sera inoubliable pour les athlètes et tout le monde sera en sécurité », a assuré le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach.
En première ligne pendant les Jeux olympiques, les entreprises de sécurité privée sont encore dans le flou à l’approche de l’événement : certaines cherchent toujours des agents quand celles qui sont mieux pourvues en personnel redoutent de devoir compenser « les manques des autres ». À moins de cent jours du début de la compétition 8 000 agents de sécurité manquent toujours à l’appel, selon la fédération représentant le secteur. Les besoins ont été estimés jusqu’à « 25 000 » pour sécuriser les sites ou les fan-zones. Si ce déficit restait identique dans trois mois, « on aurait un vrai problème d’organisation », a affirmé à l’AFP Pierre Brajeux, président de la Fédération de la sécurité privée. Depuis plusieurs semaines, pourtant, État et comité d’organisation, en lien avec France Travail, ratissent large : 7 500 postes d’agents étaient encore proposés au forum de l’emploi des Jeux en avril.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin vient d’annoncer avoir affecté 1 900 gardes-frontières pour renforcer les aéroports de Paris. La construction d’un camp militaire aux portes de Paris pour 5 000 soldats participant à la sécurisation des JO a commencé. En tout, 18 000 militaires participeront à la sécurité des JO.
En attendant, les organisateurs continuent à faire des tests grandeur nature sur les différents sites de compétitions. Le flambant neuf Centre aquatique de Saint-Denis, accueille du 3 au 10 mai ses premières compétitions. L’occasion idéale pour les sportifs de prendre leurs repères en conditions réelles. Pour les organisateurs, il s’agit de réaliser les derniers réglages de l’enceinte nichée à deux pas du Stade de France. La maire de Paris Anne Hidalgo a inauguré, mardi 30 avril, la piscine Vallerey, site des exploits du nageur américain Johnny Weissmuller lors des Jeux olympiques de 1924, après des travaux de rénovation pour lesquels elle servira de lieu d’entraînement.