Marche des centrales et confédérations syndicales  : Anselme Amoussou propose la solution pour l’apaisement

Actualités

Le secrétaire général de la Centrale des syndicats autonomes du Bénin (CSA Bénin) Anselme Amoussou était l’invité de l’émission Grand Angle de la radio Crystal News ce dimanche 5 mai 2024. Le SG Amoussou a eu la dent dure contre les pratiques du gouvernement qui consistent à réfléchir et à faire les choses à leur place, finalement il invite le gouvernement à discuter pour ramener l’apaisement qu’il faut dans le pays. 

Le Sg Anselme Amoussou n’a pas donné dans la dentelle pour regretter la dissolution du conseil national du dialogue social en conseil des ministres sans le remplacer par un autre organe. Il a expliqué qu’aucun cadre formel n’existe pour échanger avec les travailleurs sur les questions qui fâchent, la commission paritaire gouvernement syndicats ne fonctionne pas et tout ceci pour rendre le gouvernement responsable du pourrissement de la situation sociale.

Parlant de la rencontre organisée par la ministre Adidjatou Mathys et le ministre Abdoulaye Bio Tchané le 24 mars 2024 , il a laissé entendre que rien n’a filtré de cette rencontre qui a été précipitamment organisée pour faire croire à l’opinion publique que le gouvernement est ouvert au dialogue. Cette démarche n’a pas émoussé les ardeurs à organiser la marche du 27 avril 2024 qui a été étouffée avec son cortège d’interpellations.

L’objectif de la marche n’est pas d’organiser une fronde précise t il , mais de ramener le gouvernement à la table du dialogue. Pour lui l’augmentation des salaires, encore que tout le monde n’a pas reçu cette augmentation, n’est pas une panacée,, elle n’a pas renforcé le pouvoir d’achat des travailleurs. Il a expliqué que le gouvernement a brandi le déblocage de 24 milliards de francs CFA pour que les produits vivriers soient disponibles en quantité en 2025 et tout ça pour lui est une fuite en avant de l’exécutif. C’est pourquoi nous sommes décidés à battre le macadam le 7 mai prochain et toutes les dispositions sont prises, tous les courriers sont depuis adressés à qui de droit, à la mairie, à la préfecture, à la direction départementale de la police républicaine du littoral, au commissariat central et au groupement des sapeurs pompiers pour encadrer et sécuriser la dite marche. On ne peut pas nous empêcher de pleurer alors que nous avons des revendications qui sont légitimes, a martelé le SG Amoussou. A la question de savoir si le gouvernement autorise la marche et reste sourd à leurs revendications quelle sera sa réaction ? Il a juré qu’il veut toujours croire que le gouvernement n’a pas encore atteint ce degré d’inhumanisme et veut compter sur sa bonne foi à régler les différends. C’est pourquoi j’invite le gouvernement a discuter pour ramener l’apaisement qu’il faut dans le pays.

Adrien Hounvènou

 

A lire aussi

Les chauffeurs de taxi-auto tokpa-tokpa en grève