En Guinée, un grand incendie s’est déclaré, dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 mars, et a ravagé une partie du marché de Madina, le plus grand de la capitale guinéenne, Conakry. Au moins 300 commerces, étals et kiosques ont été détruits par les flammes. Dans la matinée de ce dimanche, l’incendie n’était pas encore maîtrisé mais la zone était « circonscrite ».
Le feu s’est déclaré peu avant minuit, dans un atelier de couture, semble-t-il. On ne connaît pas encore les causes de l’incendie même si certains parlent d’un « court-circuit ».
En tout cas les pompiers sont arrivés très vite mais ils n’ont pas pu pénétrer dans le marché. Madina, en effet, c’est une véritable ruche avec des milliers de petits commerçants qui travaillent dans ses ruelles étroites, sans aucune voie d’accès pour les véhicules.
C’est donc à pied que la protection civile s’est frayée un chemin dans les décombres entre les badauds, les femmes en pleurs et les commerçants désemparés qui transportaient, à la main, des bidons d’eau.
« Nous avons tout perdu », disait l’un d’entre eux à RFI, devant les cendres encore fumantes de sa boutique.
Le Goha, le Groupe des hommes d’affaires organisés, organisation de promotion et de protection des droits des opérateurs économiques guinéens, déplore d’importants dégâts.
« Les pertes matérielles sont énormes. Si vous estimez entre 300 et quelques boutiques, il faut déjà savoir que chaque boutique peut contenir deux ou trois commerçants, donc c’est aux alentours de 900 à 1000 opérateurs économiques », a déclaré Chérif Mohamed Abdallah, président du Goha
Il y en a pour des millions de francs guinéens. S’agissant de marchandises achetées le plus souvent à crédit, les commerçants demandent maintenant l’aide de l’Etat pour reprendre leurs activités.
Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, s’est rendu sur les lieux du sinistre.