Au Bénin, 1.773 personnes sont poursuivies de 2023 à 2024. C’est le bilan de la lutte contre la corruption et la cybercriminalité présenté par le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il est noté des avancées en ce qui concerne la lutte contre la cybercriminalité et une tendance baissière dans le domaine de la lutte contre la corruption, informe Mario Mètonou.
Le bilan de la lutte contre la corruption et la cybercriminalité au Bénin a été présenté au cours d’un entretien télévisée. Rappelant le rapport de Transparency international, Mario Mètonou indique que de 2022 à 2023, le Bénin a gagné 02 points dans le classement. Sur 180 pays, le Bénin est passé de la 72ème place, à la 70ème. De 2021 à 2023, le Bénin a gagné 08 places. C’est « une belle avancée », se réjouit le procureur, en comparaison aux pays voisins du Bénin.
En ce qui concerne la lutte contre la cybercriminalité, le procureur se réfère au dernier rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT) de juin 2021. Entre 2017 et 2021, dit-il, le Bénin a gagné 02 places dans le classement. Selon Mario Mètonou, ce résultat n’est pas un hasard. C’est les fruits du cadre législatif et du rôle que joue la CRIET dans la répression de la cybercriminalité.
Avant, au Bénin, la lutte se limitait à Cotonou et environs, rappelle le procureur Mario Metonou,. « Aujourd’hui, l’OCRC s’est installée au Nord, au Sud et au Centre. Plus aucune partie du pays n’est épargnée », informe-t-il. Mario Metonou n’a pas occulté les statistiques relatives au nombre de dossiers de corruption et de cybercriminalité qu’a connu la CRIET. « En 2023, nous avons 63 procédures de corruption. Au 22 avril 2024, nous sommes à 13 procédures. Pour la cybercriminalité, nous avons eu 415 procédures pour l’année 2023, et au 22 avril 2024, nous sommes à 224 procédures. Si la tendance se poursuit, on aura plus de dossiers cette année que l’année dernière », a-t-il souligné.
Quant au nombre de personnes poursuivies dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité de 2023 à 2024, il est de 1773, informe le Procureur spécial.
Il y a une tendance baissière de la corruption, mais elle demeure en hausse en ce qui concerne la cybercriminalité, fait constater Mario Metonou. Il explique cet état de chose par le fait qu’il y a un meilleur maillage du territoire avec la création du Centre national de l’investigation numérique (CNIN). Ce centre est doté de moyens pour réprimer efficacement toutes les infractions commises via les télécommunications.
E.A.T.
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