Le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB) Moudachirou Bachabi était l’invité du débat du dimanche sur radio Tado FM à Abomey Calavi dimanche 28 avril 2024. Au cours des échanges, le SG Moudachirou Bachabi a demandé au président Talon de démettre le préfet Orounla de ses fonctions pour marquer son attachement à la démocratie et aux libertés des citoyens.
Le SG Bachabi n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger le comportement du préfet du département du Littoral Orounla qui au lieu de prendre les dispositions pour encadrer une marche pacifique des travailleurs et citoyens, a préféré instruire la police républicaine à étouffer la marche avec des méthodes peu orthodoxes faites d’utilisation de gaz lacrymogènes, d’intimidation et d’arrestations arbitraires.
Il a expliqué que la règle est l’autorisation de la marche et que l’interdiction serait une exception, appelant le préfet à apporter les preuves de cette interdiction. Notre pédagogie a consisté à convaincre les participants à la marche à décrier le pouvoir face à une gouvernance qui affame le peuple et c’est ce que les populations ont compris et sont sortis nombreux. Toutes les dispositions étaient prises, poursuit-il, pour ne pas verser dans aucune violence.
« Cette interdiction est un coup porté à notre démocratie ce qui a fait sortir la communauté internationale et certains partis politiques à rendre publics des communiqués pour réclamer le rétablissement des règles démocratiques. Et ceci a conduit à notre libération immédiate après audition à la police judiciaire. C’est pourquoi je demande au président Talon de démettre le préfet Orounla de ses fonctions pour marquer sa désapprobation à des méthodes qui n’honorent pas notre démocratie », dit-il.
Parlant de la situation sociale, le SG Bachabi a expliqué que le peuple a faim et c’est général ; ce n’est pas une invention des centrales syndicales. « C’est pourquoi nous demandons au président Talon d’écouter son peuple pour prendre la mesure de la situation pour agir en conséquence avec les partenaires sociaux à trouver les solutions idoines . La cherté de la vie est une réalité et il faut trouver les vraies solutions et non 24 milliards pour acheter des engrais pour la campagne agricole à venir ». Parlant des aspirants aux métiers d’enseignants, le SG Bachabi réclame leur reversement dans la fonction publique pour leur garantir un statut et une carrière. Il a profité de l’émission pour remercier les uns et les autres qui leur ont apporté un soutien au cours de cette répression notamment les avocats, la communauté internationale, les partis politiques de l’opposition et la presse qui se sont levés comme un seul Homme pour dire non à l’arbitraire. Il a laissé entendre que les dispositions sont prises pour reprogrammer la marche très prochainement.
Adrien HOUNVENOU
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