(Le Directeur Dieudonné Dagbéto opte pour le renforcement des lois et des institutions)
Le Directeur Amnesty International Bénin, Mr Dieudonné Dagbéto a procédé, ce mercredi 24 avril 2024, au lancement du rapport 2023-2024 de l’institution pour le compte de l’année 2023. A la tribune de la salle polyvalente du Bénin Royal Hôtel de Cotonou, il présente un rapport qui expose une panoplie d’actes de violation des droits humains et des libertés fondamentales causés par des gouvernants dans la mise en œuvre de réformes politiques, les groupes armés ; la guerre russo-ukrainienne, israélo-palestinienne et la défense de la stratégie géopolitique dans le monde.
Vivre dans un monde épanoui sans violence où les droits et les libertés individuelles sont respectés. C’est le leitmotiv du combat auquel se livre Amnesty International. Une institution de défense des droits humains et des libertés dans le monde. Installée au Bénin en 1993, il y a 30 ans que cette institution mène, le combat du respect des droits humains et libertés fondamentales des peuples.
Les griefs du rapport sur le Bénin
Au Bénin, le rapport 2023-2024 fait état des actes d’homicides illégaux commis par des groupes armés dans le nord du pays. La restriction de la liberté d’expression par la loi 2018 portant code du numérique au Bénin. La détention arbitraire de la dirigeante de l’opposition Réckya Madougou. L’Etat a progressé dans l’application de la loi de 2021 qui légalise l’avortement. Ce qui dénote une pudeur et le non respect de la personne humaine. Il faut rappeler que des femmes ont été confinées dans des services hospitaliers pour n’avoir pas réglé les frais médicaux et qui ont été relâché après un certain temps. Tenez-vous bien, la condamnation des journalistes Maxime Lissanon er Virgile Ahouanssè pour les dénonciations faites dans la presse. Et ce n’est pas tout. En témoigne aussi les expulsions forcées des citoyens de leur domicile dans le cadre de projets de développement touristiques de long du littoral de Cotonou à Ouidah sans indemnisation et qui continuent de réclamer une indemnisation convenable. Lors de la présentation du rapport, quelques victimes ont donné de la voix et apporté les preuves de leur maltraitance. On peut citer madame Clémence Agboton et le Me Marc Akplogan, président de l’association de dévelopoement de Fiyégnon à Cotonou.
Un monde de violence sous la bannière de la géopolitique
Au plan mondial, Amnesty International alerte sur un tournant de violations flagrantes des règles de droit par les gouvernants et les entreprises. Ainsi, de puissants gouvernements projettent l’humanité dans un monde dénudé de véritable Etat de droit international et ce sont les civils qui en payent le prix. Ce serait bien dommage si rien n’est fait aujourd’hui pour empêcher l’intelligence artificielle qui se développe à grande échelle sur un terrain fertile de racisme, de discrimination et de division.
Amnesty International déclare que le monde récolte les terribles conséquences de l’escalade des conflits et du quasi-effondrement du droit international lors du lancement du rapport ce mercredi 24 avril 2024 en évaluant l’état du droit dans 155 pays. A en croire le Directeur Dieudonné Dagbéto, l’organisation estime et prévenir d’une accélération de l’effondrement de l’état du droit par le développement rapide de l’intelligence artificielle couplé à la domination des géants de la haute technologie pourrait multiplier les violations des droits humains si la règlementation reste à la traine. Le rapport mentionne que les plateformes technologiques sont devenues de véritable champs de bataille avec le développement des logiciels espions intrusifs, les violences sur les réseaux sociaux en cette année des élections majeures dans le monde. Le conflit russo- ukrainienne, la guerre israélo-palestinienne qui provoquent une tuerie massive et des millions de personnes déplacées dans le monde.
Prendre des mesures urgentes pour arrêter la saignée
Il faut agir de toute urgence pour redynamiser et renouveler les institutions internationales censées de sauvegarder l’humanité. Prendre des mesures pour réformer le conseil de sécurité des Nations Unies afin que les membres permanents ne puissent plus utiliser leur droit de veto sans aucun contrôle pour empêcher la protection des populations civiles et de renforcer leurs alliances géopolitiques. Les gouvernements doivent prendre des mesures législatives et réglementaires fermes pour lutter contre les risques et préjudices liés aux technologies de l’intelligence artificielle et au règne des géants technologiques. Il s’agit là des défis cruciaux à relever à l’échelle mondial pour le respect les droits fondamentaux en 2024 et au-delà que propose le rapport d’Amnesty International.
Valère C HOUEKINON