L’He Claudine Prudencio explique pourquoi elle s’est engagée en politique

Politique

Mariée et mère de deux enfants, Claudine Afiavi PRUDENCIO est Ancien ministre, Députée à l’Assemblée Nationale, Présidente de la Commission de l’Education, de la Culture, de l’Emploi et des Affaires Sociales. Femme engagée, elle a un riche parcours professionnel et politique. Juriste de formation, Claudine Afiavi PRUDENCIO a précédemment dirigé la cellule des marchés publics du Ministère de l’Energie, des Mines et de l’eau où elle était en service. Elle s’est également beaucoup investie entre autres, dans les médiations internationales. Par la suite, elle a embrassé une carrière politique qui l’a conduite là où elle est aujourd’hui. Elle est engagée en politique, parce que dit-elle, « la participation des femmes à la chose politique au Bénin est encore très faible ». Elle s’est donc engagée en politique pour « être au cœur des instances de prise de décision et influencer les orientations de politiques publiques en faveur des couches vulnérables de notre société ». A l’occasion de la journée internationale de la femme, édition 2018, elle s’est prêtée à nos questions. Entretien.

Honorable députée Claudine Afiavi PRUDENCIO, pourquoi, justement, êtes-vous entrée en politique ?

Claudine Afiavi PRUDENCIO : Je me suis engagée en politique pour être au cœur des instances de prise de décision et influencer les orientations de politiques publiques en faveur des couches vulnérables de notre société ». Je ne suis pas venue à la politique pour m’enrichir, parce que Dieu m’a déjà comblée du minimum. Mon objectif principal est de contribuer à l’édification d’une cité un peu plus juste et équilibrée en faveur des femmes.

Quel regard portez-vous sur la présence des femmes dans l’arène politique au Bénin ?

D’une manière générale, la participation des femmes à la chose politique au Bénin est encore très faible. C’est d’ailleurs pourquoi, récemment, l’Assemblée Nationale du Bénin avec l’appui de l’Union Interparlementaire a organisé un séminaire sur la problématique. J’ai activement pris part à cette activité ensemble avec mes autres consœurs députées pour un impact positif.

Peut-on connaître vos ambitions pour le futur ?
Vous savez, le plus important pour moi, c’est le présent. Seul Dieu détient le souffle et connaît le plan de chacun. Mais comme malgré cette réalité l’homme doit faire des projections dans le futur, je puis vous dire que mon plus grand défi actuel est de travailler à l’autonomisation des femmes et à l’épanouissement des jeunes. « Au plan politique, je prends une part active dans la concrétisation des réformes du Président de la République, Son Excellence Monsieur Patrice TALON, notamment celles du système partisan, et de la charte des partis politiques pour une meilleure animation de la vie politique au Bénin.  »

Votre avis sur la situation des femmes en Afrique et plus particulièrement les violences dont elles sont victimes.
Dans la plupart des pays africains, les femmes continuent hélas de souffrir le martyr malgré les efforts des Etats africains appuyés par la Communauté Internationale notamment les Nations Unions. Les violences auxquelles sont confrontées les femmes peuvent être d’ordre physique ou psychologique. La situation est particulièrement drastique dans les pays en situation de conflit.

Que préconisez-vous pour aider à une meilleure lutte contre ce phénomène ?
Je pense que pour mettre fin ou si voulez pour amoindrir les violences faites aux femmes, les Etats africains devraient investir dans l’autonomisation des femmes. Il est également nécessaire de leur assurer leurs droits et l’accès à la justice. C’est certainement pour cette raison que pour célébrer l’édition 2018 de la Journée Internationale de la Femme, la Communauté Internationale a choisi thème, je cite « le temps est proche: les activistes ruraux et urbains transforment la vie des femmes », fin de citation. C’est d’une action concertée et généralisée, venant des villes et des campagnes que viendra l’amélioration du sort des femmes au Bénin et dans le monde.