« C’est donc du plus profond des campagnes et des villes que doit s’élever dans le cœur et la conscience de chaque fille et chaque femme, la conviction d’être remarquable et respectable. C’est à cela que je veux travailler en cette année 2018 qui au Bénin doit être celle de la femme. C’est à cela que j’appelle chacune d’entre nous en ce 08 mars 2018. », dixit l’honorable Claudine Prudencio. Elle invite à l’occasion de la célébration du 8 mars, ses soeurs à s’engager.
MESSAGE DE L’HONORABLE CLAUDINE AFIAVI PRUDENCIO A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DU 08 MARS 2018
Mesdames et Mesdemoiselles mes chères sœurs, mes chères mamans, mes chères filles et mes chères amies ;
L’année 2017 au Bénin, aura été celle d’une série de réflexions orientées vers le renforcement de la participation de la femme à la vie publique dans notre pays. En effet, le thème de la journée internationale de la femme l’an dernier était : « Les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030 ». De ce point de vue, à travers divers séminaires, colloques, conférences, les pouvoirs publics du Bénin et les femmes d’influence, ont posé les jalons d’une présence plus effective de la gent féminine dans les plus hautes sphères de décision de l’Etat. Mais, vous le savez, le combat pour l’égalité de traitement et la fin des discriminations entre hommes et femmes, ne peut pas se gagner en un an. Déjà qu’un siècle de lutte n’aura pas suffi, et vous le savez.
Mesdames et Mesdemoiselles, mes chères sœurs…
Plutôt qu’une évolution de la situation des femmes sur le marché du travail comme espéré, l’année 2017 aura finalement été celle de la fin d’une omerta. La fin d’un silence longtemps gardé, la fin d’un cri longtemps étouffé sur les abus de nature sexuelle dont des millions de femmes sont victimes au quotidien dans leurs relations avec les hommes, au travail, en famille et dans la rue. Certes, cette révolte s’est passée sans tapage en Afrique et plus particulièrement au Bénin, mais elle est le signal que beaucoup de femmes attendaient pour dire « plus jamais ça ». Ce phénomène a sans aucun doute inspiré le thème de la journée internationale de la femme, édition 2018 qui n’est rien d’autre qu’un appel à la masse silencieuse des femmes, à prendre ses responsabilités pour aller de l’avant : « l’heure est venue, les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes ».
C’est donc du plus profond des campagnes et des villes que doit s’élever dans le cœur et la conscience de chaque fille et chaque femme, la conviction d’être remarquable et respectable. C’est à cela que je veux travailler en cette année 2018 qui au Bénin doit être celle de la femme. C’est à cela que j’appelle chacune d’entre nous en ce 08 mars 2018.
Cette date, je l’ai déjà dit par le passé, ne doit plus être seulement celle des célébrations festives. Elle doit être celle de la réflexion et de l’action, sans jamais se confondre à un combat contre les hommes, nos époux, nos frères, nos enfants. Il s’agit de leur faire admettre comme beaucoup l’ont déjà fait, notre place à leur côté, dans la société.
Sur ces mots, Mesdames, Mesdemoiselles mais aussi Messieurs, je vous souhaite une très bonne journée internationale de la femme 2018.
Je vous remercie.