Les grossistes répartiteurs concernés par ce dossier ont été placés sous mandat de dépôt le mardi 20 février à la police. Interpellés dans l’affaire Atao Hinnouho (nom du député, impliqué dans le trafic de faux médicaments). Ils ont comparu au Tribunal de Cotonou d’abord le mercredi 21 février pour vente de médicaments falsifiés ; exposition, détention en vue de vente, mise en vente ou vente de substances médicamenteuses, falsifiées ou toxiques.
Le dossier a été renvoyé au 6 mars donc hier où il a été mis en délibéré sur le fond pour le 13 mars prochain. Mais déjà, on sait que le ministère public a requis contre ces grossistes répartiteurs une caution de 50 millions de CFA chacun et une peine d’emprisonnement de 5 ans ferme. Le 13 mars prochain, ces grossistes répartiteurs seront fixés sur leur sort. Il s’agit du Dg CAME (Centrale d’achat des médicaments essentiels) et des grossistes répartiteurs des sociétés Ubphar, Ubipharm, Promo Pharma, Gapob. Ainsi va la lutte contre les faux médicaments en cours et qui implique surtout le député Atao Hinnouho. Deux des collaborateurs du député Atao sont concernés par le dossier.
La lutte contre les faux médicaments a été déclenchée en décembre 2017. L’opération Pangea X qui a emmanché au marché Adjégounlè a fini par avoir raison non seulement de ces grossistes répartiteurs mais aussi de Atao Hinnouho cité pour être le fournisseur à Cotonou. La perquisition de son domicile dans la soirée de ce 8 décembre 2017 au quartier Wlacomey à Akpakpa ( Cotonou) aura permis de saisir des tonnes de produits qui ont rempli plusieurs camions. Leur valeur est estimée à des dizaines de millions de francs cfa. Cette perquisition, faut-il le rappeler, a été menée dans le cadre d’une enquête sur le démantèlement d’un réseau de trafic de faux médicaments impliquant la famille du député Atao. Convoqué à la sous direction des affaires économiques et financières de la police pour les besoins de l’enquête, Atao ne s’est pas encore présenté. Il a préféré le maquis.