Le leader de l’opposition de droite Alberto Núñez Feijóo a annoncé ce mercredi 20 mars qu’une commission allait enquêter sur la présumée implication de la femme du chef du gouvernement, Pedro Sánchez, dans la tentative de repêchage public d’une compagnie aérienne pendant la pandémie. Cette accusation fait ricochet à celle proférée par le gouvernement socialiste contre la présidente conservatrice de Madrid, Isabel Díaz Ayuso, dont le fiancé est accusé d’un détournement fiscal.
Ce sont des accusations pour corruption de la part de chaque camp, le camp conservateur dans l’opposition, le camp socialiste au pouvoir, le tout sur fond d’insultes et de menaces mutuelles. Tel est le climat délétère régnant entre les deux principales formations espagnoles.
La droite a exigé que toute la vérité soit faite sur Begoña Gomez, l’épouse de Pedro Sánchez, qui serait impliquée dans des négociations suspectes avec la compagnie aérienne Air Europa. Elle réclame aussi de nouvelles élections eu égard à une autre affaire de corruption touchant l’ancien ministre des Transports.
Réponse du berger à la bergère de la gauche contre l’opposition conservatrice : la présidente libérale de Madrid, Isabel Díaz Ayuso devrait démissionner, dit-elle après que son fiancé a admis avoir fraudé le fisc à hauteur de 350 000 euros.
Ces amabilités interviennent alors que l’Espagne entre dans une intense période électorale, avec les législatives basques en avril, les législatives catalanes en mai et les européennes en juin. Une période électorale qui risque fort d’intensifier une confrontation déjà très véhémente.