(Le parti LD demande aux conseillers de la Cour de dire le droit et de prendre exemple sur leurs collègues du Sénégal)
Le parti Les Démocrates et d’autres partis de l’opposition ont animé un point de presse mercredi 13 mars 2024 suite à l’adoption au parlement le 5 mars dernier d’un code électoral qui suscite polémique. Pour ces partis de l’opposition, le code voté au parlement est crisogène et exclusif. C’est pourquoi, ils appellent le peuple à la mobilisation pour barrer la route à un coup d’état institutionnel.
Une première pour les partis d’opposition au Bénin. C’est le secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates, Guy Dossou Mitokpè, qui a dans ses propos liminaires décortiqué ce qu’il appelle les manœuvres déloyales orchestrées par les députés de la mouvance présidentielle et qui a conduit au vote d’un code électoral qui est ourdi pour exclure les partis de l’opposition des élections générales en 2026. Et pour cause; le refus du parti Les Démocrates de donner caution à une révision de la constitution.
Pour le secrétaire à la communication, il n’est pas question de se laisser berner pour faire avaler une couleuvre au peuple. C’est pourquoi il appelle les conseillers de la cour constitutionnelle à dire le droit et à prendre exemple sur leurs collègues du Sénégal afin de déclarer contraire à la constitution le code électoral voté par les députés de la mouvance.
En n’agissant pas de la sorte, prévient maître Renaud Agbodjo, le Bénin va droit vers un coup d’état institutionnel. Le parti Les Démocrates appelle le peuple à se mobiliser et à tenir debout pour barrer la route à ceux qui veulent semer le chaos au Bénin.
Les autres représentants des autres partis de l’opposition notamment le Mouvement populaire de libération (Mpl), la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), la Nouvelle force nationale (Nfn), la Grande Solidarité Républicaine (Gsr) et le représentant de la société civile ont pris la parole et ont eu la dent dure face aux «agissements attentatoires» à la paix. Ils appellent à une union pour barrer la route à l’arbitraire et à l’exclusion.
Les journalistes ont posé des questions qui ont été éclairées par le président du groupe parlementaire Les démocrates Nourénou Atchadé qui met en garde contre un tripatouillage du texte voté au parlement.
Adrien HOUNVENOU
Intervention du représentant du parti FCBE
«Que nous soyons un parti de l’opposition ou pas, ce n’est là le problème. Quand le code a été voté, nous avions fait une déclaration. À la fin de la déclaration le parti FCBE a fait un appel à toutes les forces politiques qui ne se retrouvent pas dans ce qui se passe. Et quand nous avons eu l’invitation du parti Les Démocrates, nous avons dit, l’heure de la libération est sonnée.
Quand ils nous ont vu ensemble, ils ont peur. Dans des temps difficiles, le peuple décide, et ce que vous voyez, c’est le peuple qui a décidé. Si le code est validé par la cour constitutionnelle, s’ils pensent exclure l’opposition, nous allons faire un accord de gouvernance avec Les Démocrates pour que même s’ils arrivent à mettre la main sur un ou deux députés des démocrates, nous allons faire un accord de gouvernance avec eux pour renverser le pouvoir en place.
Nous sommes des partis frères».
Alain ADIHOU, représentant de FCBE à la conférence des forces de l’opposition au chant d’oiseau à Cotonou ce 12 mars 2024.
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