Limitation des partis politiques au Bénin : « Une bonne chose..mais», selon le professeur Théodore Holo

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( Il est  contre une « marche forcée » car dit-il, «si les choses se font précipitamment, cela pourrait compromettre la paix dans le pays»)

Au lendemain du vote du nouveau code électoral par les députés, le professeur titulaire, Théodore Holo est monté au créneau pour réagir à un certain nombre de choses. Le système de parrainage est, selon lui, un facteur de limitation du nombre de partis politiques en République du Bénin. « Mais cela ne doit pas se faire en marche forcée », conseille t-il.

Le nouveau code électoral suscite toujours des polémiques. Le système de parrainage instauré dans ce code inquiète plus d’un. Le code électoral dit que le parrainage doit se faire par le parti et que le député ne doit pas parrainer quelqu’un en dehors de celui choisi par son parti. Le professeur Théodore Holo a reconnu, dans un premier temps, que ce serait une bonne chose d’animer la vie politique avec des gens au lieu d’aller en rangs dispersés. Il rappelle qu’au lendemain de la conférence nationale, il y avait plusieurs partis qui ont vu le jour. Mais avec le temps, il y a eu fusion de certains partis qui partageaient la même idéologie. Selon lui, il manque un travail d’éducation au niveau des partis politiques et tant que cette question ne sera pas réglée, il serait difficile de comprendre les bonnes choses d’un autre modèle.

A entendre l’ancien président de la Cour constitutionnelle, « Aller vers une rationalisation des partis politiques en limitant le nombre progressivement est une bonne chose ». Mais cela, déconseille t-il, ne doit pas se faire en «marche forcée». Selon lui, « Il faudrait que nous y adhérons et comprenions l’utilité pour nous battre pour préserver cela. Est-ce que nous voulons une Assemblée représentative ou une Assemblée monocolore ?» Se demande le professeur Théodore Holo. Il poursuit:  « Nous devons nous poser la question en évitant dans l’immédiat de corser les règles du jeu pour arriver à un nombre limité de partis politiques. Qu’il y ait un pourcentage pour pousser les partis politiques à davantage s’unir, se regrouper selon leur idéologie, je peux le comprendre. Mais je pense que cela doit se faire progressivement parce que cela est lié à une grande culture que nous n’avons pas encore. Si non, si celui qui l’a imposé aujourd’hui, demain il n’est plus là, on dira que nous sommes libres et il faut reprendre nos vieilles habitudes ».

L’ancien président de la Cour constitutionnelle rappelle que le parlement est le lieu de cohabitation et de la majorité et de l’opposition. Ce qui permet que le débat se fasse dans le respect des règles qui préservent la paix. Selon lui, si les choses se font précipitamment, cela pourrait compromettre la paix dans le pays.

F KOUWAFIN

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