Les appels de la Fondation Malehossou pour la levée des sanctions contre le Niger, le Mali et la Guinée portent leurs fruits. Lors du sommet extraordinaire sur la situation politique, la paix et la sécurité dans la région tenu samedi 24 février 2024 à Abuja, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO) ont pris plusieurs décisions. Entre autres, la levée « avec effet immédiat » de toutes les sanctions infligées au Niger depuis bientôt 7 mois à la suite du coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum du pouvoir le 26 juillet 2023.
Le Communiqué final du Sommet Extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique, la paix et la sécurité dans la région ( voir page 4) a pris note de l’appel de la Fondation Malehossou.
En effet, au point 4 du communiqué final sur la situation du Niger, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement «Prend note de la période du Carême et de l’approche du mois sacré du Ramadan». Puis au point 5, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement « Prend note également de l’appel lancé aux dirigeants de la région par Son Excellence le Général Yakubu Gowon, ancien Chef d’Etat de la République Fédérale du Nigéria et père fondateur de la CEDEAO, des plaidoyers lancés par la Fondation Malehossou au Bénin et de plusieurs autres personnalités et organisations humanitaires concernant la situation au Niger».
On se rappelle, après plusieurs conférences publiques, la Fondation Malehossou a tenu la semaine dernière une rencontre avec le représentant résident de la Cedeao au Bénin, l’Ambassadeur Amadou Diongue, pour plaider la levée des sanctions contre le Niger, le Burkina Faso et le Mali après leur retrait de la Cédeao en septembre dernier.
Selon les explications de El Hadj Moutawakil Malick Boukary, 1er vice-président de la Fondation, la délégation de la Fondation Malehossou est allée « plaider pour la levée sans condition de tout ce qui frappe le Niger, le Mali, le Burkina-faso et tous les autres dont la Guinée . Nous sommes venus demander que la Cedeao revoie tout pour nous libérer de la domination étrangère et de toute forme d’exploitation. L’Afrique peut se suffire », a déclaré El Hadj Moutawakil Malick Boukary. La Fondation Malèhossou qui fait de la paix au sein des pays de la sous-région, une priorité témoigne ainsi son amour et sa compassion envers les pays subissant les sanctions de la Cedeao depuis quelques mois. La délégation de la Fondationa donc échangé avec le représentant résident de la Cedeao au Bénin, Amadou Diongue.
Présent à cette rencontre, El Hadj Rabiou Garba, président du syndicat des transporteurs du Bénin a énuméré quelques difficultés liées à la fermeture des frontières au sein de la communauté. « Il y a déjà des cas de séparation de corps entre époux et épouse, il y a des enfants qui n’arrivent même plus à aller à l’école. Il y a des camions qui ont été retenus au Niger parce que après quatre voire cinq mois de route, ils sont venus avec des manquants, avec des marchandises gâtées. Ne pouvant pas payer le prix des dégâts, les camions ont été gardés. Nos frères nigériens qui avaient l’habitude d’acheter le sac de riz à 17000F ou 18000F, aujourd’hui, ils l’achètent à 30.000F, 35.000F », explique-t-il.
« …des lettres qui sont envoyées à tous les chefs d’Etats de la Cedeao pour demander pardon pour l’ouverture des frontières… »
Le président du syndicat des transporteurs du Bénin ajoute: « L’Islam, c’est la paix, l’Islam c’est l’amour. Ce qui arrive au Niger, le Béninois est forcément concerné. C’est ce qu’a compris la Fondation Malehossou en décidant de mener cette démarche. »
A la tête de la délégation qui s’est rendue au cabinet du Représentant résidant de la Cedeao au Bénin, l’Honorable Yacoubou Malehossou, président de la Fondation a adressé des mots de remerciements au président de la République, Patrice Talon qui lors d’un face à face avec la presse nationale a souhaité la levée des sanctions contre le Niger. L’He Yacoubou Malehossou a fait savoir que les démarches vont se multiplier jusqu’à satisfaction totale de tous les peuples de la communauté. « Ce que nous avons fait aujourd’hui ne s’arrête pas ici. Nous avons élaboré des lettres qui sont envoyées à tous les chefs d’Etats de la Cedeao pour demander pardon pour l’ouverture de nos frontières », a déclaré l’He Malehossou.
Et la prière de la Fondation Malehossou, c’est qu’une décision soit prise le samedi 24 février 2024 au cours du sommet extraordinaire de la Cedeao pour la levée des sanctions.« Nous lançons un appel à tous les chefs d’Etat pour qu’ils fassent tout pour que cela réussisse. Nous demandons également au Mali, au Niger et au Burkina Faso de réintégrer la Cedeao », a plaidé la Fondation.
« Quelle que soit notre nationalité, nous sommes tous filles et fils de Dieu, donc des frères et sœurs». Propos du secrétaire général de la Fondation Malehossou à la conférence de presse de ce jeudi au siège de l’organisation. C’est au nom de cette fraternité que Imams, Alphas, Imams et non musulmans , membres de la Fondation Malehossou se prosternant devant le Créateur, demandent l’ouverture des frontières entre le Niger et ses autres pays limitrophes dont le Bénin. «La prise de cette décision soulagerait énormément les peines de nos populations qui souffrent sous le poids de ces sanctions», fait savoir la Fondation Malehossou
A Abuja, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a donc pris bonne note de l’appel de la Fondation et levée les sanctions contre le Niger avec effet immédiat. L’appel de la Fondation Malehossou aux chefs d’Etat de la Cedeai a donc porté ses fruits.
E.A.T.
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