L’information est tombée ce jeudi 1er février en fin de journée. Cette condamnation, dernier rebondissement d’un véritable feuilleton judiciaire, intervient dix mois après son arrestation spectaculaire à son domicile.
Cette peine s’ajoute à celle de quinze mois que purge actuellement Rached Ghannouchi pour des propos tenus en public lors d’un enterrement et incitant à la violence, selon la justice tunisienne. La détention de celui qui fut président de l’Assemblée tunisienne – jusqu’à la prise des pleins pouvoirs par Kaïs Saïed – se poursuit donc.
Dans le collimateur du pouvoir, Rached Ghannouchi est poursuivi dans plusieurs affaires, parmi lesquelles le financement jugé illégal de son parti avec des fonds en provenance de l’étranger.
Aussitôt la sentence tombée, son parti a rejeté en bloc les accusations. Cette formation politique a connu son heure de gloire après la révolution, semble en mort clinique depuis la reprise en main du pays par le président Saïed.
L’ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdesselam, membre d’Ennahdha et gendre de Rached Ghannouchi, écope de la même peine. En plus des grandes figures du parti, ce sont aussi les caisses du mouvement qui sont désormais fragilisées, Ennahdha devant s’acquitter d’une somme qui s’élève à un million d’euros dans le cadre de cette condamnation.