Jérôme Carlos, né le 30 septembre 1944 à Porto-Novo est mort le 15 janvier 2024 dans sa 80 ème année. Ecrivain, historien et journaliste béninois, il est bien connu à travers ses chroniques sur la radio CAPP FM dont il est le directeur général. Jérôme Carlos sera inhumé le jeudi 25 janvier 2024 à Porto-Novo.
Dans une édition spéciale d’hommage sur Bip Radio, la veuve a évoqué les circonstances du décès de son désormais ex-époux. Jérôme Carlos, est décédé à son domicile à Porto-Novo dans l’après-midi ce lundi 15 janvier 2024. « Il s’est levé en bonne forme. Il a passé une bonne journée, est descendu pour écrire sa chronique, qui devrait paraître ce jeudi (16 janvier, Ndlr). Il est remonté tranquillement, moi j’étais occupée à la cuisine », raconte son épouse au micro de Bip Radio. Madame Carlos a alors décidé de rejoindre son mari afin de suivre avec lui le match de football du Sénégal. « Je ne l’ai pas trouvé dans la chambre, je me suis dirigée rapidement dans les toilettes, il était inanimé. J’ai fait tout mon possible. Le médecin est venu aussitôt, on a essayé de le réanimer, mais franchement (…) », confie la veuve. Elle décrit son époux comme « un homme très réfléchi, doux, patriote, qui aimait beaucoup son pays, sa famille et surtout le travail ». Les hommages à son honneur se multiplient.
Pour Christhelle Houndonougbo Alioza, « Il ne faudrait pas pleurer son décès. Mais applaudir sa vie et son parcours ». La Directrice de l’administration du parti de la mouvance présidentielle l’Union Progressiste le Renouveau souhaite « Bonne route » à celui qu’elle appelle » papa » et le remercie: » Merci aussi pour ce que tu sais! » Christhelle Houndonougbo souligne: « On n’oublie pas une espèce de ton genre ».
‘Intrépide combattant »
Daniel Edah , ancien candidat à la présidentielle de 2016 et candidat recalé en 2021 salue la mémoire d’une «personnalité d’une profondeur extraordinaire, un grand homme de conviction, une référence d’intégrité, de probité et d’humilité, un professionnel hors pair !». Écrivain, Jérôme Carlos a préfacé plusieurs ouvrages. Il a préfacé les cheveux du pouvoir de l’ex Vice Premier ministre du Bénin, François Abiola. Dans un commentaire, le Professeur Abiola qualifie Jérôme Carlos « d’excellenticisme cultivé ».
Angéla Kpeidja, journaliste et auteur du livre «Bris de silence» pleure, quant à elle «le premier qui fera confiance à sa «plume» et à sa «capacité d’écrire»
Quant à Donklam Abalo, directeur éditorial de la chaîne de télévision privée Eden TV et de la radio Diaspora a connu le journaliste, historien et écrivain.Jérôme Carlos, dit-il, a été «un boss» et «immense» de tout point de vue. Il remercie Jérôme Carlos pour le don de sa personne et les sacrifices consentis pour la presse libre et professionnelle. « Son nom sera glorifié de génération en génération» et «résonnera toujours comme celui d’un intrépide combattant des libertés et d’un perfectionniste avéré».
Enseignant chercheur et chef de département à Université de Cocody, Zakari Tchagbalé, a connu Jérôme Carlos dans les années 68 à l’université Cheikh Anta Diop. Il témoigne dans une publication sur Facebook, «Nous voulions changer l’Afrique. Pas la sortir du sous-développement, comme disent les Institutions appauvrissantes de Bretton Woods, mais de ce qui est la cause du sous-développement, l’impérialisme», conte-t-il. Jérôme Carlos était, selon l’universitaire, un «Intello et visionnaire». «Nous sommes trop peu à mener le combat pour l’émancipation de l’Afrique. Partir à 79 ans, c’est un peu précipité. Voilà qu’il me rappelle Christian, Christian Migan, un autre ami, un autre Béninois de la presse ivoirienne, un autre départ précipité. C’est déprimant», regrette Zakari Tchagbalé.
« Journaliste d’une rigueur et d’un professionnalisme sans concession »
«Une voix forte et un acteur culturel du Bénin et de l’Afrique», qualifie sur X ( anciennement tweetter) le ministre Olushegun Bakari. Le ministre des affaires étrangères qualifie Jérôme Carlos d’un homme qui a «contribué au rayonnement du Bénin à travers ses œuvres littéraires et ses actions en faveur de la pensée positive».
L’ancien député de l’Union progressiste, Délonix Djimeko Kogblévi souhaite un repos éternel à celui qu’il appelle «papa», avec une compilation de photos sur lesquelles on le retrouve avec Jérôme Carlos.
Dans une publication sur Facebook, l’ex-président de la Cour constitutionnelle, et actuel président du parti UP le Renouveau, Joseph Djogbénou se souvient de la qualité du directeur général de CAPP FM. «Jérôme Carlos nous a délivré, en humilité et en simplicité, une chronique épiphanique, conclusive d’une vie où la fidélité à la patrie, à l’Afrique et à l’humain en a constitué le socle fertilisant. Journaliste d’une rigueur et d’un professionnalisme sans concession, il fut surtout un sage qui se fut toujours élevé au-dessus de tous les courants et de tous les âges». Il loue l’immense culture, la riche expérience et la profonde compétence, «sans fadeur et sans clameur» de Jérôme Carlos. «À l’avenir, nous écouterons son silence et y puiserons la lumière qui éclairera davantage notre commun chemin», écrit Joseph Djogbénou attristé par la mort du baobab.
Immortel dans la mémoire de la presse Béninoise
«À chaque génération, son modèle», écrit Distel Amoussou, journaliste consultant et directeur de ADL-S. «La nôtre, pour ceux qui la partage avec moi», dit-il, «, nombreux étions-nous à vouloir lui ressembler par la plume, la voix et les valeurs qu’il incarnait».
Monsieur « Osons dire» fait savoir que «De nos faiblesses et de notre temps, le rêve d’immortaliser cette icône dans nos vies professionnelles reste une gageure même s’il restera un aboutissement pour nous».Pour Distel Amoussou, «la particularité qui distingue le doyen Jérôme CARLOS restera son combat au quotidien à semer la pensée positive». Il remercie Jérôme Carlos qu’il appelle « doyen» et souligne; «Vous resterez immortel dans la mémoire de la presse Béninoise»