En République démocratique du Congo (RDC), l’étau se resserre autour des 82 candidats aux législatives dont les suffrages ont été annulés par la Commission électorale nationale indépendante pour, entre autres fraudes, corruption, violence ou encore détention des machines de vote. La justice s’active. Le procureur général près la cour de cassation leur interdit de quitter le territoire.
Sur instruction de Firmin Mvonde le procureur général près la cour de cassation, la direction général des migrations a instruit toutes ses antennes à travers le pays de ne pas laisser voyager les 82 candidats.
« En cas de leur découverte dans vos frontières, les appréhender et demander la conduite à tenir » à la hiérarchie, lit-on dans un télégramme de l’office des migrations.
Parmi les personnalités concernées, on compte trois ministres en fonction, quatre gouverneurs de province, des professeurs d’université, des mandataires publics et de nombreux députés et sénateurs de la législature sortante.
Figurant en haut de la liste, Gentiny Ngobila, le gouverneur de Kinshasa, a vu son immunité levée ce mardi 9 janvier par le bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa qui venait d’être saisie par le procureur général.
On apprend du cabinet du procureur général qu’il saisira les Assemblées de trois autres provinces, le Premier ministre, l’Assemblée nationale et le Sénat pour les cas de trois membres du gouvernement et parlementaires.
Le procureur a également saisi la Commission électorale pour obtenir toutes les pièces nécessaires devant l’aider à inculper les 82 candidats. La majorité d’entre eux a dénoncé une chasse à l’homme sur fond de règlement des comptes au sein de la coalition au pouvoir.
Une dizaine ont introduit un recours devant Conseil d’État pour obtenir l’annulation de la décision de la Céni.