Le Consul Général de la Guinée Equatoriale près le Bénin, Leandro Ebang Miko Angue, n’apprécie pas la décision de la justice française dans l’affaire dite « Biens mal acquis ». Dans la logique de défense de la souveraineté de son pays, il a manifesté, ce mercredi à Cotonou, son indignation face aux abjections dont les pays africains sont victimes à travers l’ingérence quasi permanente dans les affaires intérieures de ces Etats.
Le parquet de Paris a requis le Mercredi 05 juillet 2017, contre Teodoro Nguema Obiang Mangue, Vice-président de la Guinée Equatoriale une peine de trois (03) ans de prison, une amende de 30 millions d’euros, la confiscation de l’immeuble abritant l’Ambassade de la Guinée Equatoriale en France, la confiscation du solde de ses avoirs ainsi que toutes ses possessions en France estimés à 150 millions d’euros.
Il est reproché à Teodoro Nguema Obiang Mangue, des faits de blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, d’abus de confiance et de corruption…. La France s’est alors proposé de le juger. Et c’est donc le verdict de cette affaire de « Biens mal acquis ».
Selon le Consul Général de la Guinée Equatoriale près le Bénin, Leandro Ebang Miko Angue, cette décision de la justice française est en « violation fragrante de tous les règlements régissant le droit international ». « La décision non seulement viole les droits internationaux mais entache la souveraineté de la Guinée Equatoriale qui reste un pays, une nation avec plein droit. Il s’agit donc d’un racket judiciaire avec pour ambition de saboter l’image de notre cher et beau pays », souligne-t-il. Cela fait appel, ajoute-t-il, à plusieurs questionnements. Entre autres : La France a-t-elle qualité à juger d’une affaire en Guinée Equatoriale ? Les dispositions du droit international ont-elles été abrogées ? La justice française prédomine-t-elle sur la Cour international de justice ? Que reste-t-il de la souveraineté des Etats notamment africains ? Quelle est la qualité des contradicteurs de la Guinée Equatoriale dans cette affaire ?
Le Consul déclare alors qu’il s’agit d’un complot contre son pays et ses dirigeants.
Il rappelle les faits qui suscitent le débat : « Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils du président Obiang NguemaMbasogo, après ses études supérieures en France, s’est lancé dans les affaires. En accord avec les lois et règlements de son pays, il crée et anime avec des partenaires étrangers, des sociétés pour offrir plusieurs prestations au pays en pleine construction. Les revenus générés par ses différentes activités et qui constituent sa fortune personnelle sont investis dans plusieurs autres secteurs en France et dans d’autres pays ainsi que dans ses plaisirs personnels. Mais très rapidement, les opposants au régime, en mal de popularité et de moyens pour déstabiliser le président démocratiquement élu et qui conduit avec dextérité, le processus de développement en marche en Guinée Equatoriale, crient au scandale et aux détournements des fonds publics. L’affaire éclate en 2007 et suit son cour jusqu’en 2015 où ils ont pu obtenir la complicité française qui leur offrir l’opportunité d’ester notre pays devant une juridiction non compétente ».
Le lConsul Général de la Guinée Equatoriale près le Bénin, Leandro Ebang Miko Angue précise qu’ »aucune disposition juridique n’interdit l’achat de biens en Europe encore moins en France. Mieux, qu’un pays ne peut déclarer illégaux, les biens d’un autre pays quel que soit le motif ». Il conclut qu’ une propriété acquise en France avec de l’argent « légalement » gagné en Guinée Equatoriale ne saurait être considérée comme étant un bien mal acquis. « Nous constatons donc qu’il y a manifestement, une volonté affichée de nuire à notre pays car l’affaire des « Biens mal acquis » est un dossier vide », souligne-t-il.
Par ailleurs, dans ce dossier, indique le Consul Général de la Guinée Equatoriale près le Bénin, Leandro Ebang Miko Angue « la Guinée Equatoriale ne s’est pas constituée en partie civile car elle ne se plaint de rien, d’aucun détournement de derniers publics. Par conséquent, il y a lieu de s’interroger sur la qualité des plaignants, la coalition des Ongs constituées en partie civile notamment Transparency International qui délaisse les problèmes urgents du monde où les occidentaux oppriment et pillent continuellement et sans égard l’Afrique, pour s’attaquer à cette mascarade de procès qui ternit son image de marque ».
C’est pourquoi, annonce le Consul Général de la Guinée Equatoriale près le Bénin, Leandro Ebang Miko Angue, la Guinée Equatoriale a saisi la Cour internationale de justice sur plusieurs volets de cette affaire et attend patiemment la décision de cette instance de droit international.