(« Si les avions n’étaient pas intervenus, le pire se serait produit», raconte un témoin)
La ville du nord du Burkina Faso, Djibo, se remet lentement de la terrible bataille de dimanche 26 novembre entre terroristes du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Jnim) et forces armées burkinabè. Des précisions commencent à émerger sur le nombre de victimes et sur le déroulé de la bataille, notamment avec les premiers témoignages.
Selon un communiqué du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, au moins 40 habitants de Djibo ont été tués dans les affrontements et 42 blessés. Ce bilan aurait pu être beaucoup plus lourd si l’armée de l’air n’avait pas riposté face aux terroristes, comme nous l’explique cet habitant de Djibo à notre rédaction RFI Fulfulde.
« Les combats ont commencé vers 15h. On était là, en train de causer, et puis soudain, on a entendu des tirs partout ! C’est à ce moment qu’on a su qu’il y avait un problème. Du coup, on a pris la fuite pour se réfugier dans les chambres et fermer les portes. Ces terroristes sont venus de partout, de tous les côtés pour nous encercler, raconte-t-il. Au début, nous pensions que les combats n’allaient pas durer, mais finalement ça a pris presque 1h30. Après, les avions militaires sont venus, et honnêtement, si les avions n’étaient pas intervenus, le pire se serait produit ! Nous remercions le Seigneur, il y a eu d’énormes dégâts, mais nous remercions les forces de défense et les autorités locales, car elles ont résisté ! »
L’armée burkinabè n’a pas diffusé de bilan officiel précis pour le moment – cela en ce qui concerne les victimes civiles ou militaires. Certains témoignages font toutefois état de dizaines de morts parmi les forces anti-terroristes, et des blessés auraient été évacués vers la capitale Ouagadougou.