Après cinq semaines de négociations difficiles, le gouvernement israélien a approuvé, mercredi 22 novembre, l’accord prévoyant la libération de cinquante otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens et d’une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza.
Le gouvernement israélien et le Hamas ont conclu un accord de trêve pour quatre jours, en l’échange de la libération de 50 otages à Gaza. Un premier signe tangible de répit après des semaines de guerre. Sur la scène internationale, nombreux salue la démarche.
Un haut responsable de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée a déclaré mercredi que « son président Mahmoud Abbas et sa direction (saluait) l’accord de trêve humanitaire » dans la bande de Gaza. L’Autorité palestinienne « réaffirme l’appel à la cessation complète de l’agression israélienne contre le peuple palestinien et à l’entrée de l’aide humanitaire » et rend hommage à la médiation qatarie et égyptienne, a déclaré Hussein al-Sheikh sur X (ex-Twitter).
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a salué mercredi « le succès de la médiation de l’Egypte, du Qatar et des Etats-Unis » ayant mené à un accord « pour mettre en place une trêve humanitaire dans la bande de Gaza », rapporte le bureau de la présidence. M. Sissi a également salué « l’échange d’otages contre des prisonniers » palestiniens. L’accord conclu pour une trêve humanitaire à Gaza et la libération d’otages enlevés par le Hamas en Israël, premier signe tangible de répit après des semaines de guerre, a été salué mercredi à travers le monde.
La présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a « salué chaleureusement » l’accord sur une trêve humanitaire à Gaza et sur la libération d’otages enlevés en Israël par des militants du Hamas, appelant à « mettre à profit cette pause » pour « intensifier » l’aide humanitaire. « Je suis très reconnaissante envers tous ceux qui ont travaillé sans relâche par la voie diplomatique ces dernières semaines (…) La Commission européenne fera tout ce qui est en son pouvoir pour mettre à profit cette pause afin d’organiser un sursaut de l’aide humanitaire à Gaza », a-t-elle indiqué, ajoutant vouloir « intensifier les expéditions (d’aide) vers Gaza le plus rapidement possible ».
La Russie « salue » l’accord sur une trêve humanitaire à Gaza, a indiqué mercredi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. « Moscou salue l’accord entre Israël et le Hamas sur une pause humanitaire de quatre jours », a déclaré Mme Zakarova, citée par les agences de presse russes, en soulignant que « c’est exactement à quoi la Russie a appelé dès le début de l’escalade du conflit ».
« Nous saluons l’accord de cessez-le-feu temporaire entre les parties concernées et espérons qu’il permettra d’apaiser la crise humanitaire, de contribuer à la désescalade et réduire les tensions », a indiqué à la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning.
L’Allemagne a salué mercredi une « avancée » qu’il « faut mettre à profit pour acheminer une aide vitale aux habitants ». « La libération annoncée d’un premier groupe d’otages est une avancée, même si rien au monde ne pourra effacer leur souffrance. La trêve humanitaire doit être utilisée pour apporter l’aide vitale nécessaire aux habitants de Gaza », a déclaré la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock sur le réseau social X (anciennement Twitter).
« Cet accord est une étape cruciale pour soulager les familles des otages et résoudre la crise humanitaire à Gaza », a dit David Cameron, le ministre des Affaires étrangères britannique, dans un communiqué. Le chef de la diplomatie britannique a appelé « toutes les parties à veiller à ce que l’accord soit respecté dans son intégralité ».
« Nous espérons qu’il y a des Français »
Paris espère qu’il y aura des Français parmi les otages qui vont être libérés prochainement par le Hamas, a déclaré mercredi la cheffe de la diplomatie française. « Nous espérons qu’il y a des Français », « nous l’espérons et nous y travaillons », a dit Catherine Colonna à la radio France Inter, soulignant qu’elle restait prudente car « il faut que chacune des parties tienne la part de contrat ». La ministre a également salué « tout particulièrement le travail du Qatar », qui a joué le rôle de médiateur pour obtenir l’accord entre le groupe islamiste palestinien et Israël.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a toutefois affirmé que les combats dans la bande de Gaza se poursuivront après un éventuel cessez-le-feu et la libération d’otages.