L’étude en commission budgétaire de la loi des finances exercice 2024 a démarré ce mardi 14 novembre 2024. Les partenaires sociaux devraient ouvrir le bal. Attendues hier devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, les centrales syndicales ont boycotté l’invitation de la commission. Et pour cause.
Les centrales syndicales affirment n’avoir pas reçu cette année le document du projet de loi de finances 2024 contrairement aux années précédentes où la tradition était respectée. C’est ce document qui leur sert de boussole pour les observations devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, expliquient-ils. Pourtant, les centrales syndicales ont reçu une invitation pour ce mardi. Ladite invitation, apprend-on, n’a pas été accompagnée du document du projet de budget de l’État, exercice 2024. Pis encore, seule une centrale syndicale a reçu l’invitation de la commission.Les syndicalistes considèrent qu’il s’agit là de preuves que leurs observations ne sont pas souhaitées par les députés, notamment les membres de la commission des lois. C’est alors qu’elles ont décidé de ne pas se présenter au Parlais des gouverbneurs à Porto Novo..
Crystal News rapporte des propos du secrétaire général de la CSA-Bénin, Anselme Amoussou et fait savoir qu’il n’y a aucune raison pour les centrales syndicales de se rendre à Porto Novo. « Normalement, nous nous rendons devant la commission des lois pour donner notre avis sur le budget, pour formuler des observations sur le contenu du document budgétaire, en particulier en ce qui concerne les aspects sociaux. Généralement, on nous envoie le document. Lorsque nous recevons l’invitation, elle est accompagnée du document budgétaire. C’est avec cela que nous rassemblons nos universitaires, nos économistes pour étudier le budget. C’est ainsi que nous formulons nos observations devant les députés à l’Assemblée », a déclaré Anselme Amoussou.
Mais curieusement cette année, confie le syndicaliste, «nous n’avons pas reçu de projet de budget, nous n’avons que reçu l’invitation et encore l’invitation a été envoyée disons à une seule organisation qui a partagé avec les autres. Nous avons réclamé le projet de budget en vain et en fin de compte, on a compris qu’on sort actuellement du folklore habituel pour tomber dans quelque chose encore plus grave, on est carrément dans le mépris… », a-t-il indiqué
Les centrales syndicales se demandent alors qu’elles iront à l’Assemblée nationale pour opiner sur quoi lorsqu’elles n’ont aucune idée du contenu du document du projet de loi. Tout en évitant une balade de santé, les centrales syndicales ont alors décidé de ne pas se présenter ce mardi devant la commission des lois de l’Assemblée nationale.
Selon Anselme Amoussou, cela leur évitera un gaspillage des ressources. Il ajoute que chaque année, les centrales syndicales sortent de l’argent de leur caisse pour solliciter des experts qui les éclairent sur le contenu du document du budget. Malgré cela, c’est du folklore qui est observé car leurs observations ne sont jamais prises en compte, a-t-il fait savoir.
S.E..