Au Togo, deux journalistes, Loïc Lawson et Innocent Sossou, placés en garde à vue depuis quelques jours, ont été déposés en prison mardi 14 novembre après leurs présentation devant le procureur.
Les deux journalistes étaient convoqués lundi 13 novembre 2023, sur plainte du ministre d’État, Adedze Kodjo, dans l’affaire du vol d’argent dans l’une des maisons de ce dernier.
Entendus lundi, ils ont passé la nuit du 13 au 14 novembre à la Brigade de Recherches et d’investigations de la police nationale de Lomé.
Dans des publications faites par les deux journalistes sur les réseaux sociaux, une importante somme serait volée dans l’une des maison du ministre.
Quelques heures avant de répondre à leur convocation à la BRI (Brigade de Recherches et d’investigations de la police nationale de Lomé), les deux journalistes ont, dans d autres publication, annoncé avoir surestimé le montant volé.
Présentés au Procureur, les deux journalistes ont été déposés à la prison civile de Lomé dans la soirée de ce mardi 14 novembre,
Selon des sources concordantes, ils sont accusés, de diffusion de fausses informations et incitation à la révolte.
Loïc Lawson est directeur de publication du journal Flambeau des Démocrates et Président de l’Union de la Presse Francophone au Togo tandis que Anani Sossou, Journaliste indépendant.
Ils sont poursuivis par la justice suite à une plainte du minsitre togolais du Commerce, Kodjo Adedze auprès du procureur de la République contre les deux journalistes
Au début de cette affaire, les mis en cause ont évoqué une somme de 400 millions de FCFA, un montant surestimé selon leurs dernières publications sur les réseaux sociaux, quelques heures avant de déférer à la convocation. « Le montant volé ne fait pas le prélèvement d’une dîme sur près de 400 millions de FCFA » ont-ils finalement rectifié.
Le Ministre Kodjo Adedze qui a porté plainte contre LoÏc Lawson et Anani Sossou, avait traduit deux journalistes en décembre 2021, Ferdinand Ayité Directeur de publication du bihebdomadaire l’Alternative et son rédacteur en Chef Isidore Kouwonou.
Les deux ont alors été condamnés par contumace à trois ans de prison ferme et trois millions de francs CFA d’amende pour outrages envers les représentants de l’autorité publique et diffusion de fausses informations. Introuvables à ce jour, un mandat d’arrêt international a été lancé à leur encontre.
S.E.