Elections municipales, communales, législatives et présidentielles en 2026 : Boni Yayi met fin à une polémique

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( Quel sort pour sa lettre écrite à l’UA, la CEDEAO et les partenaires bilatéraux pour des élections inclusives?)

Au Bénin, les élections  municipales, communales, législatives et présidentielles auront lieu en 2026. Le choix de Boni Yayi de reprendre les rênes du parti  Les Démocrates est perçu comme un tremplin pour sa candidature aux prochaines joutes électorales dans le pays. Boni Yayi sera-t-il candidat en 2026? Candidat pour devenir député et prendre la tête de l’Assemblée nationale? Ou candidat à la magistrature suprême, poste pour lequel il est pourtant forclos par la loi? Dans une sortie épistolaire, Boni Yayi a mis fin à cette polémique qui n’a cessé de faire le lit des discussions et commentaires dans les réseaux sociaux et médias.

«Je ne suis candidat à rien», a écrit Boni Yayi dans un message publié sur sa page facebook. Et à l’ancien président du Bénin d’ajouter: « Je suis citoyen béninois attaché à la paix et au vivre ensemble dans mon pays. Ce vivre ensemble implique aussi la libération des détenus politiques et le retour dans leur mère patrie, des exilés politiques et d’opinion».

C’est désormais clair, Boni Yayi ne sera pas sur les listes des candidats du parti Les Démocrates en 2026. D’ailleurs, pour l’élection présidentielle, la Constitution prévoit que nul ne peut être président de la République du Bénin plus de deux fois. Boni Yayi l’a été deux fois,et  c’est terminé.L’actuel président de la république égrène aussi les jours de son deuxième et dernier mandat, selon la constitution.

Et l’un des chantiers des Démocrates avant 2026,c’est les lois électorales. «Les lois électorales, et c’est l’un de nos chantiers, doivent être revues: la question des listes électorales, la question de l’organe qui gère les élections, même la Cour constitutionnelle», a déclaré Eric Houndété à RFI a donné la parole ce 18 octobre 2023.11.Quelques jours après le premier vice-président de Les Démocrates, c’est le président du principal parti de l’opposition au Bénin qui embouche la trompette.L’ancien président du Bénin , Boni Yayi vient d’écrire à l’Union africaine, la Cedeao, les partenaires bilatéraux et autres dans la perspective des élections générales de 2026 à propos du cadre institutionnel. « J’ai informé cette communauté internationale que ce cadre n’est pas inclusif du fait de l’absence des représentants de l’opposition dans les instances chargées d’organiser les prochaines élections municipales, communales, législatives et présidentielles dans presque 2 ans », écrit-il. C’est aussi clair,  l’ancien président du Bénin veut mêler les institutions régionales, africaines et les partenaires bilatéraux aux discussions pour des élections inclusives en 2026 au Bénin.

Et pendant ce temps dans les réseaux sociaux, des membres de la mouvance accusent  l’opposition d’avoir boycotté les élections en 2019 et qu’elle ne doit s’en prendre qu’à elle-même, car «la loi c’est la loi» et les organes chargés de l’organisation des élections au Bénin sont mis en place par des lois votées à l’Assemblée nationale, 8è législature.

Armelle C. CHABI

Voici l’intégralité de la correspondance de Boni Yayi

Mes très chers compatriotes,

En ma qualité d’Ancien Président du Bénin, Président du parti d’opposition, Les Démocrates, je viens d’adresser une requête à l’Union Africaine, la CEDEAO, les partenaires bilatéraux et aux autres partenaires de la communauté internationale les invitant à diligenter au Bénin une mission pour s’enquérir du cadre institutionnel mis en place par le Président Talon dans la perspective des élections générales de 2026.

J’ai informé cette communauté internationale que ce cadre n’est pas inclusif du fait de l’absence des représentants de l’opposition dans les instances chargées d’organiser les prochaines élections municipales, communales, législatives et présidentielles dans presque 2 ans. Après 2016, le Bénin n’a jamais réussi à organiser des élections inclusives, transparentes, équitables et pacifiques.

Pour tenir compte des implications politiques, économiques, sociales et sécuritaires liées à ces exclusions dans le passé, j’ai donc souhaité que ces missions nous viennent en aide pour nous accompagner dans nos efforts afin que notre pays organise enfin des scrutins transparents et pacifiques.

Le peuple béninois appelle de tous ses vœux la tenue d’une concertation nationale pour mieux préparer et réussir ces élections générales consensuelles.

Je ne suis candidat à rien.

Je suis citoyen béninois attaché à la paix et au vivre ensemble dans mon pays. Ce vivre ensemble implique aussi la libération des détenus politiques et le retour dans leur mère patrie, des exilés politiques et d’opinion.

Vive le Bénin.

Dr Boni YAYI

Ancien Président de la République du Bénin

Ancien président de l’UEMOA

Ancien Président de l’Union Africaine

Président du parti d’opposition « Les Démocrates »

COTONOU