(«Faire appel à une expertise extérieure pour gérer l’Anip ne doit pas susciter un débat comme c’est le cas en ce moment surtout que le gouvernement Talon a fait l’option du développement par compétences», déclarent les députés Malick Gomina, Gladys Lokossou, Razack Abiossè, Charles Toko, Assan Seibou…)
Les députés de la 9e législature de l’Assemblée nationale du Bénin étaient ce jeudi 9 novembre 2023 en séance plénière au Palais des gouverneurs. Ladite séance présidée par l’honorable Barthélémy Kassa a vu défiler trois membres du gouvernement (Alassane Seydou de l’intérieur, Salimane Karimou de l’enseignement primaire et Samou Adambi en charge de l’eau).
Il était question pour ces trois membres du gouvernement de répondre aux questions des députés sur : la nomination de M. Pascal NYAMULINDA au poste de DG/ ANIP ( question orale avec débats posée par Eric Houndété) ; la gestion des cantines scolaires ( question orale avec débats de l’honorable NOUÉMOU Domitien) et l’accès universel à l’eau potable (question orale avec débat posée par l’honorable Adjibadé KOUSSONDA ).
Alassane Seidou justifie la nomination du DG/Anip
Sur cette première question, les réponses apportées par le Ministre Alassane Seidou ont été diversement appréciées par les Honorables député. Eric Houndété qui en est l’auteur, sans vouloir verser dans la xénophobie (à s’en référer à ses propos) a soutenu qu’il n’est pas normal qu’une structure aussi sensible que l’Anip soit confiée à un cadre Rwandais, fut-il compétent. Pour lui, c’est des données sensibles des Béninois qu’il s’agit.
« Ce n’est pas parce que c’est un étranger que nous avons posée cette question. Le Gouvernement n’a pas répondu aux questions mais il nous a distrait. Faire l’option de dribbler le parlement, ce n’est pas bon. Pourquoi aller chercher un expert d’ailleurs et c’est du Rwanda? Ma question vise à rassurer les Béninois car c’est une question hautement sensible qui concerne les élections. Ne venez plus dire des choses comme ça ici. Quelle est la confiance que j’ai en l’élection de 2026? », a dit le député du Parti Les Démocrates. Il sera soutenu par son collègue Nourénou Atchadeé pour qui la transpa
« …Je suis gêné d’entendre ce matin des termes comme étrangers, expatriés or nous avons des frères et sœurs ailleurs. Le Parlement ne doit pas donner l’impression que nous sommes xénophobes », a dit l’honorable Natacha Kpochan de l’Union progressiste le Renouveau.
Pour les députés Malick Gomina, Gladys Lokossou, Razack Abiossè, Charles Toko, Assan Seibou…faire appel à une expertise extérieure pour gérer l’Anip ne doit pas susciter un débat comme c’est le cas en ce moment surtout que le gouvernement Talon a fait l’option du développement par compétences.
Les cantines scolaires
Sur la question des cantines scolaires, c’est le Ministre Salimane Karimou qui a planché. Il a présenté le point des actions menées de 2016 à ce jour. « Au total, 5816 écoles béninoises ont été impactées», a dit le Ministre qui a informé que ce programme est exécuté à 70 %, ce qui hisse le Bénin au rang de champion de l’alimentation scolaire.
Pour l’ensemble des députés et malgré l’embellie, il y a lieu tout de même de faire quelques réglages, notamment en ce qui concerne la rémunération des bonnes dames mobilisées pour préparer les repas. La question de la qualité des repas servis n’a pas été occultée. Des débats, il ressort une recommandation forte, celle d’institutionnaliser le programme national d’alimentation scolaire avec une forte implication des communautés à la base dans l’approvisionnement des cantines scolaires. La pérennisation des acquis dans la mise en œuvre de ce programme a été aussi fortement recommandée par la plupart des députés…
Accès universel à l’eau
« Je suis content des réponses du ministres. Ce qui reste, c’est par rapport à la réhabilitation des AEV. Pour raison de pompes en panne, les populations n’ont pas l’eau. Il faut que des instructions soient données pour remplacer les pompes défaillantes…Je suggère que dans les prochaines réformes que le gouvernement subventionne l’eau surtout en milieu rural malgré les efforts qui sont déjà faits. Qu’on soit mouvancier ou opposant, on a besoin d’eau. Et c’est pourquoi j’exhorte tout le monde à accompagner le gouvernement pour la résolution des problèmes auxquels les populations rurales sont confrontées en matière d’accès à l’eau », a dit l’honorable Adjibadé Koussonda.
Il faut subventionner l’eau en milieu rural. C’est aussi la recommandation forte faite par les députés du Parti Les Démocrates qui insistent et persistent sur le fait que privatiser le secteur de l’eau serait suicidaire pour nos populations, surtout en milieu rural. Ils ont plaidé pour la suspension de l’Agence chargée de l’approvisionnement en eau et retourner ses prérogatives à la Direction générale de l’eau.
Avec A.A.