Les activités connaitront leur suite normale au Port de Cotonou ce jour et les autres jours. Face à la menace de débrayage, la Direction générale a pris ses responsabilités. Les usagers du port qui feront le déplacement verront que les services habituels s’opèrent 24h/24 et que des agents réquisitionnés veillent aux grains.
Dans sa démarche pour une bonne santé du Port de Cotonou, la Direction générale a pris ses dispositions face à la menace de débrayage des syndicalistes. C’est ainsi qu’elle a réquisitionné des agents qui assurent le service 24h/24.
C’est dire que la Direction générale a sauvé les meubles. Dirigée par madame Huguette Amoussou, cette direction garantit derechef tous les services habituels aux usagers face à la menace des travailleurs de la plateforme portuaire de Cotonou qui ont décidé du renouvellement de leur mouvement de grève de 48 heures sans service minimum pour compter du jeudi 22 juin, en vue d’exiger du gouvernement béninois, le retrait pure et simple de l’avis d’appel public à candidature pour le recrutement d’un mandataire pour la gestion du Port de Cotonou.
Une partie des travailleurs du Port de Cotonou a observé un mouvement de débrayage de 48 heures le mercredi et jeudi derniers sous prétexte que les autorités gouvernementales n’ont pas donné satisfaction à leur principale revendication, celle relative à l’annulation de l’avis d’appel public à candidature pour le recrutement d’un mandataire pour la gestion du Port de Cotonou. C’est ainsi que les syndicalistes ont décidé de reconduire ce mouvement jusqu’à la satisfaction de cette revendication. Et pourtant. Le ministre des transports, Hervé Hehomey qui est allé sur la plate forme portuaire la semaine dernière a invité les syndiqués au dialogue. Selon les syndicalistes ; l’exécutif béninois veut introduire une entreprise privée dans la gestion du Port autonome de Cotonou. Ils parlent d’une privatisation déguisée qui ne peut pas l’être parce qu’une loi devrait normalement être prise pour modifier l’arsenal juridique existant et créer un cadre institutionnel pour la transparence de la procédure de sélection. Une mauvaise interprétation, si l’on s’en tient aux explications de l’avocat Jacques Migan selon qui il ne s’agit pas d’une privatisation. Dans son argumentaire, Me Migan indique que le gouvernement en prenant cette décision respecte la loi du 6 aout 1992. Il ajoute que cette loi exclut en son article 7 du champ de la privation, le transport. Le port étant dans le secteur du transport. Pour ce faire, le gouvernement a compris et ne privatise pas. C’est pourquoi dans sa décision, le gouvernement fait appel à un mandataire. Dire que le gouvernement veut privatiser le port, poumon économique du Bénin, c’est altérer la démarche du gouvernement.