Les Écureuil du Bénin victorieux des scorpions de la Gambie, le dimanche 11 juin 2017 sont co-leaders du groupe D avec les Fennecs d’Algérie. Mais si le Bénin a bien négocié le premier virage des éliminatoires de la CAN 2019, il n’en reste pas moins que la sélection n’a vraiment pas rassuré face à un adversaire qui passe pour le plus modeste du groupe. La qualité intrinsèque de l’effectif managé par Oumar Tchomogo et plusieurs facteurs psychologiques peuvent expliquer la frilosité de l’équipe et renseignent sur les dispositions à prendre pour de meilleures performances les journées à venir.
Les principaux adversaires du Bénin sur la route menant à la CAN Cameroun 2019 sont le Togo et l’Algérie. Les chances des Ecureuils ne sont pas intactes avec un effectif aussi approximatif. Le dimanche dernier, Oumar Tchomogo a dû compter avec un 4-3-3 fait d’une défense expérimentale, un milieu de terrain qui joue 2km à l’heure et une attaque sans complicité.
La défense dirigée par Khaled Adénon a été alignée dans son ensemble pour la première fois. Cédric Hountondji était trop juste et Olivier Verdon a montré au poste de latéral gauche qu’il n’était que de passage. Au milieu de terrain, si Djiman Koukou ne panique plus et soigne de plus en plus ses relances, il continue à manquer d’initiatives. Mama Séïbou se sachant physiquement juste puisqu’il est sans compétition s’est géré intelligemment et n’a pu hausser son niveau de jeu. Pendant ce temps, Stéphane Sessegnon n’a plus du gaz pour multiplier ses passes offensives.
La ligne offensive béninoise a été souvent noyée par des gambiens qui ont évolué souvent à 8 devant leurs buts. Mais au-delà de l’infériorité numérique imposée par la défense gambienne, au Bénin il n’a été observé aucune complicité entre les trois attaquants Mounier-Dossou-Poté.
Les pistes pour faire mieux
Psychologiquement, les Ecureuils n’étaient pas en confiance. La sélection, sur ses deux dernières rencontres a encaissé 6 buts. Mieux, le débat permanent autour des qualifications et des compétences du sélectionneur l’a fragilisé et son refus de parler à la presse locale l’ont éloigné des médias. Oumar Tchomogo qui s’est replié sur lui-même s’est marginalisé et le match contre la Gambie après les échecs successifs contre le Mali et la Mauritanie est apparu alors comme une explication faite pour l’évaluer.
Visiblement donc, les Ecureuils étaient plus préoccupés par le but à ne pas encaisser que par le but à marquer.
Il serait intéressant donc que les dirigeants en charge de la sélection créent une zone de contact entre le sélectionneur national et les médias afin de permettre aux deux parties d’avoir une meilleure collaboration au profit des Ecureuils.
Au plan technique, les Ecureuils ont terminé le match avec deux joueurs locaux qui ne sont pas en compétition. Ceci démontre la faiblesse de l’effectif qui a besoin d’être renforcés par de néo-Ecureuils. Enfin, les prochaines journées FIFA réservées aux matches amicaux devraient être prises très au sérieux par le Ministère des sports afin de permettre au sélectionneur national d’offrir des sparing à ses joueurs pour préparer au mieux les matches officiels à venir.