Moyen Orient : Nouvel accrochage à la frontière israélo-libanaise, le rôle du Hezbollah en question

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Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a indiqué lundi 9 octobre que « plusieurs personnes armées ayant franchi la frontière entre Israël et le Liban » ont été tuées par les soldats israéliens. Cette tentative d’infiltration est le second accrochage frontalier après les échanges de tirs d’artillerie dimanche entre l’armée israélienne et le Hezbollah, qui a nié toute implication. Le parti libanais s’interroge sur son rôle dans cette guerre en cours entre Israël et le Hamas.

Sur des vidéos mises en ligne, on entend des tirs nourris d’armes automatiques et des bruits de moteurs de drones. Des hélicoptères israéliens ont ratissé la région et l’artillerie a lancé des dizaines d’obus qui sont tombés en territoire libanais. L’armée israélienne a détruit une installation de surveillance dressée par le Hezbollah, qui a nié être impliqué dans cette infiltration.

Cet incident survient dans un contexte de fortes tensions, alimentées par des informations sur une mobilisation générale décrétée par le parti anti-israélien. La tension est palpable. Les informations sur la mobilisation générale décrétée par la formation anti-israélienne sont confirmées par des sources diverses. Les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) ont intensifié leurs patrouilles pour prévenir des frictions.

Sur un plan politique, le Hezbollah distille ses prises de position d’une manière dosée. Ce 9 octobre, le chef de son bloc parlementaire, Mohammad Raad, a haussé le ton, en affirmant qu’« il est temps que disparaisse l’entité temporaire », le nom donné par le parti chiite à Israël.

La veille, le numéro 2 du parti, Hachem Safieddine, avait déclaré que le Hezbollah « ne restera pas neutre » dans la guerre en cours. Il n’a cependant pas précisé la nature des événements qui pourraient pousser la formation pro-iranienne à prendre part activement au conflit. Le chef de la diplomatie libanaise a donné quelques indications dans ce sens. Abdallah Bou Habib a déclaré que « le Hezbollah avait donné des garanties au gouvernement libanais qu’il garderait ses distances avec les événements, tant qu’Israël ne provoquait pas le Liban ». Reste à savoir ce que le Hezbollah considère comme une provocation.

RFI