(«Je voudrais dire ceci au Général Tiani: Permettez-moi de réfuter énergiquement l’idée selon laquelle le Président Patrice Talon chercherait à faire de notre pays, le Bénin, une base de manœuvres subversives pour l’impérialisme néo colonial français…», dixit Karim Urbain da Silva)
Dans une opinion, ,le Patriarche Karim Urbain da Silva s’offusque des déclarations prêtées au Président nigérien sur les réseaux sociaux contre le chef de l’Etat béninois du fait de son soutien aux décisions de la CEDEAO ( suite au coup d’état du 26 juillet 2023) et dans lesquels «tous les excès, des plus incroyables aux plus inadmissibles, sont avancés». Le patriarche se demande si le Chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, representerait-il à lui seul la CEDEAO? «Eh TIANI, doucement, doucement !!!», s’exclame Karim Urbain da Silva qui pose quelques questions: «En quoi est-il honnête de dire que le Président Patrice Talon veut livrer la guerre au Niger, alors qu’il est le premier et même le seul à souffrir des sanctions décidées contre le Niger? Patrice Talon pouvait-il prendre cette responsabilité historique d’avoir rendu désormais banal que la force s’installe dans nos pays et que sévisse désormais l’arbitraire ? Et tout d’abord, un pouvoir démocratique est-il solidaire d’une dictature ou l’exclut-il ? Patrice Talon a-t-il été élu pour favoriser le terrain au pouvoir d’exception ou faire leur lit sinon leur apologie ? Que lui aurait-on alors reproché ? Qui ne se souvient-il plus que le Bénin démocratique a pour origine la Conférence Nationale des Forces Vives de la nation? La conférence Nationale aurait-elle voté des crédits de guerre pour aller soutenir TIANI contre BAZOUM ? Autant de questionnements du patriarche qui, rappelle les décisions antérieures prises par la CEDEAO dans ces genres de conditions. Il fait des reproches, prodigue des conseils au Général Tiani et à la junte… Lisez plutôt.
Eh TIANI, doucement, doucement !!!
Les propos qu’on prête au Général TIANI sur les réseaux sociaux avec une voix qui manifestement semble être la sienne, nous amènent à lui répondre comme il se doit, eu égard à la gravité de ce qui se répand, si légèrement, mais dont lui-même qui en serait l’auteur, n’en a sûrement pas maîtrisé tous les contours et, les sérieuses conséquences.Replaçons la situation actuelle dans son contexte.
En effet, de quoi s’agit-il ?
Vous êtes le patron d’une force de sécurité importante au Niger depuis 2011, puisque, d’aide de camp, vous avez été nommé à la tête de la Garde Présidentielle par le président du Niger à l’époque, Mahamadou ISSOUFOU.
Le Président Mohamed BAZOUM, lui succédant, après une élection que vous n’avez pas contestée, vous a reconduit à votre poste. Vous avez contribué, ce faisant, à asseoir la démocratie dans votre pays le Niger. Quoi de plus louable !
Mais, des raisons inavouées et, vous savez bien de quoi je parle, vous ont conduit à arrêter le cours de la démocratie au Niger, ce 26 juillet 2023. De toute façon, il n’y a pas de secrets que le temps ne délivre pas.
Toujours est-il que votre coup d’Etat est intervenu un jour avant que vous ne soyez relevé de vos fonctions par le président Mohamed BAZOUM, c’est ce que tout le monde sait.
Le Président de la République du Bénin, que vous vilipendez, son excellence, M. Patrice TALON, connaît avant vous et mieux que vous, ce que ce qu’est une dictature militaire, avec son lot d’arbitraire et d’incertitude, pour l’avoir vécue et tel qu’il l’a vécue ici au Bénin au cours de son enfance et très tôt dans la pratique de ses affaires, car en 1984 lorsque vous intégriez l’armée nigérienne, il était déjà dans les affaires depuis plusieurs années. Il a si souffert du règne de la force qu’il ne peut souhaiter autre chose pour son semblable que l’Etat de droit qui lui a permis lui-même d’accéder à la magistrature suprême au Bénin.
C’est parce que Patrice TALON aime le Niger, qu’il vit mal le fait qu’un pouvoir d’exception s’est emparé de ce pays frère, qu’il ne veut pas que les nigériens souffrent dans une situation où c’est la force qui l’emporte sur le droit !
Ainsi donc, Patrice TALON n’a rien contre la personne du Général TIANI, ni sur le fait que ce soit le Général TIANI qui soit au pouvoir, ni sur le pouvoir du Général TIANI, mais sur la nature du pouvoir du Général TIANI ! C’est cela la vérité ! Lui en ferait-on le reproche?
Et, quel démocrate lui en ferait-il le reproche ?
Après tout le Général de GAULLE fut bel et bien président de la démocratie française…
Ensuite, le Bénin appartient à une organisation sous régionale qu’est la CEDEAO. Tout le monde aujourd’hui se plaît à dire qu’elle est une organisation économique des peuples et non politique, de chefs d’Etat.
Soit ! Mais, qu’on m’explique alors ce qu’est l’ECOMOG, qui l’a décidée et qu’on me dise ce que cette force de la CEDEAO avait été faire au LIBERIA. S’agissait-il d’une activité économique ou à vocation politique ?
Ne nous mettons pas les doigts dans l’œil, quelle que soit la nature et le but de la CEDEAO, ce sont ses chefs d’Etat et donc des politiques qui prennent les décisions, ce ne sont pas
les peuples. CEDEAO des peuples oui, bien sûr, mais cela passe, avant tout, par la volonté politique des chefs d’Etat !
Le refrain qu’on entend désormais et qui est opportunément désigné par l’expression CEDEAO des peuples, est donc leurre, voire un idéal dont la matérialité n’existe pas.
Le Bénin à l’intérieur de la CEDEAO se plie comme tous les autres à la volonté commune. Cette fois-ci,ce n’est pas le LIBERIA, ni la Sierra-Léone, ni la Gambie, mais le Niger, dans un contexte hautement inflammatoire. Alors, tous les excès, des plus incroyables aux plus inadmissibles, sont avancés, ils sont à l’ordre du jour. Et, mieux, ils sont au goût du jour.
On se livre à toute sorte d’extrapolation, on est allé jusqu’au recours à l’exagération. Et on leur a même porté secours !
Sinon, en quoi était-il compliqué de voir que le Président Patrice TALON n’exprimait que la volonté de la CEDEAO et non la sienne ? En quoi est-il honnête de dire que le Président Patrice TALON veut livrer la guerre au Niger, alors qu’il est le premier et même le seul à souffrir des sanctions décidées contre le Niger?
Patrice TALON pouvait-il prendre cette responsabilité historique d’avoir rendu désormais banal que la force s’installe dans nos pays et que sévisse désormais l’arbitraire ?
Et tout d’abord, un pouvoir démocratique est-il solidaire d’une dictature ou l’exclut-il ?
Patrice TALON a-t-il été élu pour favoriser le terrain au pouvoir d’exception ou faire leur lit sinon leur apologie ? Que lui aurait-on alors reproché ? Qui ne se souvient-il plus que le
Bénin démocratique a pour origine la Conférence Nationale des Forces Vives de la nation?
La conférence Nationale aurait-elle voté des crédits de guerre pour aller soutenir TIANI contre BAZOUM ?
TIANI recherche des soutiens, il veut être soutenu vaille que vaille, alors il transforme tout ! il devient populiste, il désigne du doigt à la vindicte générale le colonisateur…
Et personne n’a plus sa tête pour demander à TIANI ce qu’il faisait tout le temps où Mahamadou ISSOUFOU a fait pire que BAZOUM? Personne ne lui demande ce qu’il faisait pendant que BAZOUM a sévi comme il le dénonce et que c’est seulement à la veille de perdre son poste qu’il constate que BAZOUM est dangereux pour le Niger.
Les chefs d’Etat de la CEDEAO valets de l’impérialisme ou non, ont dû constater cet état de choses et pris des décisions qui deviennent unanimes mêmes si certains d’entre eux n’ont pas donné leur accord. Qu’on ne vienne donc pas faire à Patrice TALON le moindre reproche. Je le répète, c’est
son pays le Bénin qui perd le plus dans la mise en œuvre des sanctions contre le NIGER, et cela n’est pas pour lui un motif de gaieté de coeur ni de plaisir ! C’est évident! Et pour répondre à d’autres fadaises, que peut lui proposer la France contre la destruction de son propre pays qu’il s’acharne tous les jours à bâtir depuis aujourd’hui sept ans ? C’est absurde!
Le Général TIANI fait pire, il exalte nos héros béninois, Béhanzin, Bio Guéra, etc, et s’oublie à proférer des menaces sur le Bénin.
Les Béninois et leur président n’ont jamais voulu envahir le Niger ! C’est clair ! Nous avons toujours vécu en bonne intelligence.
Les béninois ont élu un président qui travaille bien pour eux, au lieu de parler seulement, qu’il essaye lui-même de travailler comme notre président pour réaliser en quelques années au moins la moitié de ce que le Président TALON a réussi au Bénin d’abord. Alors ensuite on parlera avec TIANI.
Le Bénin n’a rien contre TIANI, les nigériens sont nos frères, ils veulent que TIANI reste au pouvoir parce qu’il aurait rendu au Niger sa dignité son honneur et que sais-je encore ! Soit les Béninois accepteront avec les Nigériens ce qu’ils veulent. Mais, TIANI doit savoir qu’il ne réussira jamais à soulever des Béninois contre des Béninois. Si TIANI au lieu de s’occuper de ce pour lequel il est arrivé au pouvoir, préfère venir au Bénin avec ses troupes, qu’ils viennent, nous saurons toujours les recevoir et démontrer à quiconque que nous sommes les dignes fils de nos valeureux ancêtres.
Ce n’est pas TIANI qui nous trouvera un président après qu’il aura mis le bordel à notre pays. Jamais nous ne le lui permettrons, parce nous, nous sommes Béninois, ! TALON est Béninois, même si son nom est à consonance française, c’est là son origine, et après ?
Où est le problème ? Moi-même qui vous parle, je suis français de naissance, où est le problème ? La France n’est-elle pas notre partenaire? Ne sommes-nous pas tous français? Pourquoi TIANI parle-t-il français ? Que pouvons-nous aujourd’hui sinon nous plonger dans un rêve, sans le concours de la France ?
Que peuvent nos commerçants, si notre monnaie CFA, si décriée pourtant, et à juste titre, disparaît aujourd’hui ? C’est la mort des affaires, pendant plusieurs décennies au moins. Tous les discours sur la souveraineté et la monnaie sont vrais et j’y souscris. Mais il y a une autre réalité, celle du terrain que tous nos théoriciens ne veulent pas voir.
Nous n’avons aucun cadre macroéconomique consistant et à toute épreuve qui nous permette de faire face. La solution n’est pas d’avoir les matières premières et d’en disposer, ni d’avoir quelques entreprises ou quelques cultures, si nous ne pouvons rien transformer. Notre monnaie locale ne nous pourra nous servira à grand chose, nous n’aurons qu’une économie de services.
Je voudrais dire ceci au Général TIANI: Permettez-moi de réfuter énergiquement l’idée selon laquelle le Président Patrice TALON, chercherait à faire de notre pays, le Bénin, une base de manœuvres subversives pour l’impérialisme néo colonial français.
Cette thèse est dénuée de tout fondement et a seulement pour but de détourner l’attention des réalisations positives de la politique du Président TALON, pour le rendre négligeable.
Le Président TALON, loin d’être un pion, comme voudraient le faire croire ses pourfendeurs, dont le général TIANI, ceuvre pour l’indépendance et la prospérité de notre nation, sans compromettre notre souveraineté.
Accusations infondées et discours populistes alarmistes, ne tendent qu’à ternir la réputation de notre leader engagé pour le bien-être de son peuple, ce qu’il démontre tous les jours.
Je voudrais dire à TIANI qu’en bon Général, il doit savoir que la stabilité régionale est cruciale. En favorisant un partenariat égalitaire, le Bénin et la France peuvent créer une relation mutuellement bénéfique, respectant les intérêts des deux nations et de leurs citoyens. Cela contribuera non seulement à la sécurité et au développement durable.
Ne vous en déplaise Général TIANI, en faisant de la realpolitique, il est une réalité d’évidence que la sécurité est primordiale. En cette matière, la coopération internationale peut renforcer la stabilité régionale.
Et donc, le gouvernement Béninois doit monter au créneau, expliquer les menaces réelles du terrorisme et souligner les avantages de la coopération militaire internationale. Contrer le terrorisme, et en venir à bout, triompher du terrorisme dans le respect de la souveraineté béninoise est une nécessité impérieuse. Une communication transparente sur les motivations et les bénéfices de cette décision de coopération militaire avec la France ou tout autre pays de l’Occident, devrait pouvoir
apaiser les inquiétudes et favoriser la compréhension. C’est ce que le Général TIANI a fait tout le temps, il a renversé BAZOUM parce qu’il ne s’entendait plus avec lui.
La sécurité étant la priorité de tous les instants, des décisions difficiles doivent parfois être prises, pour protéger le bien-être de tous.
Une collaboration avec la France pourrait renforcer nos capacités de défense, assurant ainsi la stabilité dans la région.
Je voudrais donc conclure en disant que les déclarations prêtées au Président Nigérien TIANI sur les réseaux sociaux, sont un chapelet d’exagérations et d’excès qui rencontreront le moment venu, les conséquences auxquelles il est en droit de s’attendre.
Le président Patrice TALON est un grand ami du peuple Nigérien, ne l’oublions jamais. Il n’a jamais voulu tuer des nigériens. Je le répète, le Président TALON ne peut souhaiter pour le Niger de subir à nouveau et encore, le pouvoir de la force. C’est la raison pour laquelle, dans un premier temps, il s’est prononcé tel qu’il l’a fait, et fut solidaire comme le devoir et le sens des responsabilités l’imposent, de ses pairs de la CEDEAO.
Pourquoi TIANI ne s’en prendrait-il qu’à Patrice TALON? Lui seul représenterait-il la CEDEAO?
Mais on l’a tous, vu sauf les putschistes lorsque Patrice TALON a constaté que le mouvement insurrectionnel des militaires connaît l’adhésion des larges masses populaires, pourtant asservies des décennies durant avec la complicité des mêmes putschistes, le président TALON a su raison garder, et observer un temps de prudence, en s’interdisant toute déclaration. Ce qui est fort louable !
Maintenant, disons-nous encore une autre vérité, où est la cohérence du Général putschiste TIANI? Lequel voudrait libérer son peuple, de toute servitude et de toute domination, mais accepte des bases étrangères américaine, allemande et, italienne sur le territoire national nigérien ?
Qui ne sait pas que le régime militaire loin d’être la panacée est celui de la force et non du droit ? Les béninois ne le savent que trop et ils n’ont pas besoin du pouvoir de TIANI.
Pour l’heure, TIANI rassemble et coalise autour de son pouvoir, qu’il peint aux couleurs du libérateur, les mécontentements des africains contre une puissance colonisatrice. Mais, il faudra que TIANI prouve surtout de quoi il est capable à la tête d’un état?
D’ores et déjà, il faut qu’il sache, qu’à ce poste, les Béninois lui répondront en chœur qu’ils lui préfèrent, Patrice TALON, qui fait, et surtout, fait ce qu’il dit qu’il va faire.
Le fait de chasser une puissance du Niger, en raison de son ingérence, ne confère pas et ne vaut pas, en tout cas, la délivrance du blanc-seing de l’honnêteté, et du patriotisme…
Et, à qui le Général TIANI, putschiste milliardaire, voudra-t-il faire croire qu’il suffit de renverser un régime, fût-il corrompu, pour se refaire une virginité d’intégrité morale à toute épreuve ? Il doit d’abord se mettre au travail et faire ses preuves. Les apparences du pouvoir au Niger sont trompeuses, voilà un pouvoir qui crie au panafricanisme qu’il ne connaît pas, et en lequel il ne croit manifestement pas, alors qu’il est seulement préoccupé par sa survie et la pérennisation d’une autorité confisquée, tout au moins pour trois ans. Les Béninois sont très mûrs, jamais ils ne suivront TIANI.
Qu’il vienne donc faire sa propagande au Bénin et voir qui le suivra. Le Béninois est fier de sa démocratie et, de son président Patrice TALON, qui est bien plus valeureux que la plupart de ses pairs, je l’ai déjà dit ici et il me plaît de le répéter ainsi, m’en excuserais-je ?
Notre Patrice TALON, l’Afrique et beaucoup de peuples, dans le monde, nous l’envient. Jamais nous ne prendrons la proie pour l’ombre, jamais !
Concluons donc que si le cas échoit, la présence de bases militaires françaises, américaines, allemandes ou italiennes, sur le territoire béninois, ne relèverait que de notre souveraineté. Et, sur cette question, le Bénin n’a de leçon à recevoir de quiconque. Surtout pas de putschistes milliardaires repus qui tolèrent sur leur territoire une présence sélective de troupes étrangères sur la base de critères abscons et à des fins qu’on devine aisément.
La junte militaire au Niger distraira qui elle voudra, jamais les béninois qui en ont vu d’autres, surtout des vertes et des pas mûres. En tout état de cause, observons les bien, le temps nous dévoilera tous leurs jeux.
Karim Urbain da Silva